La F1 entrera en 2026 dans une nouvelle ère réglementaire, à la fois sur les châssis, mais aussi sur les moteurs hybrides de nouvelle génération. Stefano Domenicali, son PDG, explique que l’objectif des recherches faites par les ingénieurs de la Formule 1 a été un bon équilibre entre spectacle et technologie.
"Je dirais que ce dilemme existe à la fin de chaque cycle de réglementation. Et ce que la F1 et la FIA ont toujours fait, je le crois totalement, a été d’anticiper le besoin de ce changement" a déclaré Domenicali.
"Et nous gardons bien sûr à l’esprit que nous voulons avoir une très bonne compétition sur la piste, donner la possibilité aux pilotes de s’exprimer et s’assurer qu’avec le plafond budgétaire de développement des combinaisons et des limitations, les équipes peuvent rattraper leur retard plus rapidement afin de réduire l’écart entre les équipes."
"D’un autre côté, nous avons le devoir d’anticiper les choses qui sont pertinentes en termes de technologie pour garder au centre de notre plateforme est si important. C’est pourquoi, il y a deux ans, nous avons pris la décision de placer au centre le nouveau groupe motopropulseur à carburant durable."
Les "sceptiques" changeront d’avis en 2026
Domenicali sait que la future réglementation attire des critiques, notamment sur les performances des futures F1, mais il est confiant quant au produit final : "Il était nécessaire de placer cette unité au centre parce qu’en termes de défis technologiques, elle apparaissait à ce moment-là comme la plus importante."
"Je crois donc que cela fait partie du jeu et que les équipes travaillent déjà à la planification de l’année 2026, car la réglementation sera très, très différente. Mais je suis sûr que ceux qui sont très sceptiques quant à ce que nous essayons normalement d’anticiper, penseront différemment dès que nous verrons l’action sur la piste."
"Et comme Greg l’a dit à juste titre, je me souviens très bien que des personnes sans expérience pensaient que le règlement que nous appliquons actuellement devait ralentir les voitures de plus de six ou sept secondes et qu’il n’y aurait pas ce genre de situation."
"Je pense donc que nous faisons ce qu’il faut et, comme toujours dans la vie, il faut être courageux pour essayer d’anticiper les choses de la bonne manière, et c’est ce que nous avons fait."
Maffei pense que la F1 a éteint "les doutes" en 2022
Greg Maffei, le PDG de Liberty Media, défend quant à lui le travail effectué sur les règlements 2022 et leur efficacité. De plus, l’Américain s’attend à voir la recherche porter ses fruits de la même manière sur la future réglementation 2026.
"Nous pensons que les règlements sont conçus pour créer des courses plus excitantes, tout en atteignant de nombreux autres objectifs autour de questions telles que la durabilité et les choses qui aident nos partenaires constructeurs à stimuler l’innovation."
"Nous essayons donc d’agir à plusieurs niveaux. Je pense que les gens avaient des doutes sur la nature de ces règlements, sur la façon dont ils allaient être appliqués lorsque nous les avons introduits la dernière fois. Et à bien des égards, comme nous l’avons noté plus tôt, nous n’avons jamais eu de courses aussi compétitives."
"Nous espérons que les règlements de 2026 feront de même. Mais comme vous le faites remarquer à juste titre, il se peut que quelqu’un trouve un moyen de prendre de l’avance, mais nous pensons qu’ils sont conçus pour créer plus de parité et des courses plus passionnantes, et qu’ils devraient le faire au fil du temps."