Avant Liberty Media et sa prise de contrôle de la F1, le sport n’a jamais réussi à percer aux Etats-Unis alors qu’il est aujourd’hui une grande réussite et va même organiser, pour la première fois de son histoire, trois courses lors de la même saison avec, en point d’orgue, Las Vegas en fin de saison.
Qu’est-ce qui explique ce retournement de situation ? Pour Stefano Domenicali, le PDG de la F1, il fallait d’abord remettre les choses dans l’ordre.
"La raison pour laquelle nous avons toujours été dans ce pays mais n’avons jamais eu un grand succès, c’est parce que nous étions trop arrogants pour prétendre que les fans américains comprendraient qui nous étions sans vraiment prendre le temps d’expliquer avec le bon langage, avec les bons récits," explique l’Italien.
"Nous allons là-bas pour un week-end, trois jours, en prétendant que tout le monde s’intéresse vraiment à nous - grosse erreur ! Nous avons donc complètement changé d’approche, totalement inverse. Bien sûr, en étant une entreprise américaine, nous avons le privilège de mieux comprendre aussi."
"Nous avons développé la renommée, créé Drive to Survive avec Netflix, conçu des shows et des animations. Oui, il y a eu une américanisation de la F1 mais nécessaire pour percer ce marché qui nous résistait.
"Et cela s’est fait sans toucher à l’ADN du sport, juste en parlant mieux avec nos interlocuteurs, les fans de ce pays," ajoute Domenicali.
"Nous devons rester concentrés sur le fait que les fans américains ont une manière différente de vivre les événements et de parler de la Formule 1. Nous avons créé l’opportunité, maintenant nous capturons de nouveaux fans, beaucoup plus jeunes, plus diversifiés, et nous pouvons donc entrer dans les détails pour expliquer ce qu’est la Formule 1."