Le président de Daimler et directeur de Mercedes Ola Kallenius, est convaincu que la Formule 1 reste pertinente pour l’industrie automobile moderne malgré un passage généralisé à l’électrification des gammes chez tous les constructeurs.
Le Suédois rappelle que le 100% électrique n’est qu’une partie de la réponse pour la mobilité de demain et c’est pourquoi la recherche sur les biocarburants doit jouer son rôle pour décarboner les transports.
"Nous croyons que pousser l’électrification et aller au-delà de ce que nous faisons aujourd’hui en Formule 1 peut nous aider du côté des voitures de route," estime-t-il.
"En fait, AMG va bientôt proposer des hybrides sur toute la flotte, inspirés de la Formule 1, à côté de la Project 1 que nous mettons sur la route l’année prochaine."
"La recherche sur les carburants à plus faible teneur en carbone ou les carburants sans carbone, les carburants synthétiques, jouera également un rôle car même si nous passons bientôt à l’électricité et que nous aurons une très grande partie de notre flotte entièrement électrique, il y a encore des centaines de millions, des milliards de véhicules dont nous avons également besoin, en thermique. Nous devons travailler sur la décarbonisation et la Formule 1 peut jouer un rôle dans l’expérimentation de carburants à plus faible teneur en carbone."
"Donc, sur le plan technologique, la F1 reste très pertinente. Ce n’est pas du passé. C’est du futur."
Avant de devenir hybride, la Formule 1 a d’abord ajouté un élément de récupération d’énergie en 2009 avec le KERS. C’était un premier élément qui montrait la transition que le sport souhaitait faire selon Kallenius.
"Il ne fait aucun doute dans mon esprit que nous allons, conformément à l’Accord de Paris, pas à pas vers un monde décarboné. Les technologies que nous développons en Formule 1 vont dans ce sens et j’étais déjà en Formule 1 lorsque nous avons développé le premier système KERS à Brixworth."
"Nous parlions à des entreprises innovantes et ce tout premier système hybride, la puissance par rapport au poids, par rapport à ce que nous pouvions faire sur les voitures de route était ahurissant."
"Nous voici dix ans plus tard et nous avons fait évoluer cela, nous l’avons multiplié de plusieurs facteurs. Mettre ces technologies en F1, le test de résistance ultime, dans le cadre d’un spectacle fantastique et passionnant, cela crée également de l’émotion autour de la marque. C’est vraiment le meilleur des deux mondes."