Pirelli a choisi la sélection la plus dure possible, pour le Grand Prix de ce week-end au Qatar : les C1, C2 et C3 seront ainsi apportés ce week-end. Comme à Suzuka ou à Silverstone précédemment.
Nombre de défis et de nouveautés attendront les équipes de F1 dans le Golfe.
Tout d’abord, depuis la tenue du précédent Grand Prix il y a deux ans, l’asphalte a été totalement refait à Losail.
En 2021, une belle variété de stratégies avait été aperçue. La moitié des pilotes était partie en tendres, l’autre en médiums. Et il y avait un, deux ou trois arrêts aux stands selon les stratégies. Lewis Hamilton l’avait emporté en deux arrêts aux stands (mediums, mediums, durs).
Un élément important à prendre en compte sera l’absence de courses support : cela veut dire qu’il y aura moins de gomme déposée au fur et à mesure du week-end. L’évolution de la piste sera ainsi plus marquée.
Il faudra également faire attention aux dépôts de grains de sable venant du désert, non loin du circuit.
Enfin, les températures seront élevées, même si la course aura lieu de nuit et à une heure d’ailleurs plus tardive qu’en 2021. Lors des séances de jour, il fera cependant plus de 40 degrés au moins, rien que dans l’air.
Nouvelles voitures, nouvel asphalte, nouveaux vibreurs également : la F1 va donc retrouver un circuit de Losail 2.0., remarque Mario Isola pour Pirelli.
« La Formule 1 revient au Qatar, deux ans après ses débuts en 2021. Mais à bien des égards, il s’agit d’un nouveau départ, car les voitures sont désormais très différentes de celles que nous avons vues il y a quelques années et le circuit de Losail a été entièrement refait, avec des vibreurs modifiés également. »
« Sur le papier, les caractéristiques principales du circuit restent les mêmes - avec une ligne droite principale d’un peu plus d’un kilomètre et 16 virages - mais il est clair que les changements apportés au cours des deux dernières années font que les données recueillies lors du premier Grand Prix ne sont que relativement utiles. »
« En termes de sévérité, Losail est un circuit très difficile pour les pneus, similaire à Silverstone et Suzuka. Ce n’est donc pas une coïncidence si les composés choisis sont les mêmes : C1, C2 et C3. Il y a une grande variété de virages, la plupart à vitesse moyenne ou élevée. »
« La série de virages entre les virages 12 et 14 rappelle le célèbre Virage 8 à Istanbul : l’un des virages les plus exigeants pour les pneus dans l’histoire récente de la Formule 1. Cette séquence est également l’un des facteurs les plus influents pour un bon temps au tour. »
« Le fait que 11 des 16 virages soient des virages à droite met une pression particulière sur la partie gauche de la voiture, surtout à l’avant, mais les niveaux d’énergie observés dans les pneus en 2021 étaient encore assez bien équilibrés entre les deux essieux. »
« Le retour du format Sprint est un autre facteur qui rend le Grand Prix du Qatar encore plus stimulant pour nous, ainsi que pour les pilotes et les équipes. Une seule heure d’essais libres sera disponible le vendredi pour déterminer les réglages et évaluer le comportement des pneus sur de longs relais ; de plus, cette séance se déroule dans la chaleur de la journée - ce qui réchauffe l’asphalte - contrairement aux qualifications et aux deux courses, qui se déroulent de nuit. Tout est donc en place pour un week-end intéressant et peut-être quelques surprises ; la capacité à s’adapter rapidement et correctement à la piste pourrait constituer un avantage significatif. »