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Pourquoi Red Bull a choisi Honda après le refus de Mercedes F1

Marko revient sur la période où il voulait se séparer de Renault

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Red Bull a failli utiliser des moteurs Mercedes à la fin des années 2010, quand Helmut Marko a réussi à avoir un accord de principe avec le président non-exécutif de Mercedes F1, Niki Lauda. L’Autrichien pensait pouvoir remplacer Renault comme cela avant que Toto Wolff, le directeur de l’équipe, n’annule les discussions.

"Lorsque les nouvelles règles sur les moteurs sont arrivées en 2014, notre fournisseur n’a malheureusement pas pu produire un moteur compétitif" explique Marko dans le podcast Inside Line F1. "Et nous avons essayé... Malgré tout, il y avait une assez grande rivalité avec Mercedes, et notre patron [Dietrich Mateschitz] n’était pas non plus un grand fan."

"Et j’ai dit : ’Ecoutez, avec notre moteur, nous ne pouvons plus motiver les gens, parce que tout le monde sait que c’est un moteur avec lequel on ne peut pas gagner’. Nous avons donc conclu un accord avec Mercedes, un accord à l’amiable avec Lauda, qui n’était pas soutenu par Toto, et l’accord ne s’est donc pas concrétisé."

Marko révèle qu’il a décidé à ce moment-là de faire confiance à Honda malgré ses piètres résultats avec McLaren jusque-là, grâce à ce qu’il savait sur le projet : "Et puis nous sommes allés chez Honda. Honda, à ce stade, n’était pas compétitif avec McLaren, mais j’avais des informations privilégiées sur ce qu’ils prévoyaient de faire."

"Nous avons donc dit ’oui, nous allons de l’avant, nous prenons ce risque’, et je pensais que ce n’était pas un risque, parce que je savais combien ils avaient dépensé sur les bancs d’essais. Vous savez, AVL est à Graz, et je savais donc ce qu’ils avaient dépensé. Ils étaient donc très sérieux."

"Lorsque nous avons changé de moteur, à ce moment-là, il avait, comme l’a dit Alonso, une puissance d’un moteur de F2, quelque chose comme ça. Mais nous avons toujours pris des décisions courageuses, donc pas de risque, pas de plaisir."

L’ancien pilote reconnait que Red Bull fait face à un tout nouveau défi en devenant motoriste avec le soutien de Ford à partir de 2026 : "Je pense que la prochaine étape est que nous aurons notre propre moteur, ce qui est un projet énorme, énorme du point de vue financier, mais aussi du point de vue de la gestion."

"Nous serons donc un véritable constructeur. Cela commencera donc en 2026 et à l’avenir, notre objectif sera de gagner des courses. Oui, gagner des courses avec notre propre moteur et en faire toujours une référence. Vous savez, comme au début, nous faisons les choses différemment, et cela devrait être aussi l’objectif pour l’avenir."

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