Daniel Ricciardo a expliqué le problème qu’il a subi à Spa-Francorchamps, lors de la course du Grand Prix de Belgique. Le pilote AlphaTauri, qui disputait son deuxième week-end au volant de l’AT04, décrit les problèmes qu’il a rencontrés pour exploiter au mieux sa voiture.
"Je me suis senti assez, disons, limité en termes de rythme" a déclaré Ricciardo. "Je pense que même dans l’air propre, j’ai eu beaucoup de mal. Dans les sections à haute vitesse, je perdais le train avant. Ce n’est probablement pas parce que nous ne faisions pas tourner les pneus, mais parce que nous ne produisions pas assez d’adhérence."
"Donc je glissais et je surchauffais très rapidement. Dans l’air propre, nous n’avons pas réussi à nous détacher du peloton, nous n’y arrivions pas. On avait l’impression qu’ils étaient capables de tirer plus de leurs pneus très tôt. Je me faisais donc dépasser, alors que nous avions tous des pneus frais."
"Et puis quand ça s’est calmé, j’avais un peu plus de rythme, mais j’étais coincé derrière eux. Et évidemment, nous savons que ce n’est pas bon pour les pneus. La course a donc été un peu difficile. Je ne veux pas trop me décourager, c’était notre seule séance sur le sec de tout le week-end."
"Donc cela pourrait être quelque chose de simple avec les réglages, nous avons pris la mauvaise direction, et c’est tout. Mais oui, j’aurais aimé pouvoir attaquer un peu plus. J’étais toujours entouré de voitures très rapides en ligne droite. J’ai donc observé beaucoup de boîtes de vitesses !"
L’AT04 manquait d’appui aéro en course
Le circuit rapide a fait rencontrer plus de difficultés en matière d’exploitation des pneus à Ricciardo, par rapport à la Hongrie, dont le tracé sinueux et la piste chaude avait permis de mieux les placer dans la fenêtre de fonctionnement.
"Je n’ai pas eu l’impression que la voiture fonctionnait. Même avec l’appui que j’avais, j’ai eu l’impression qu’avec des pneus neufs, nous ne pouvions pas vraiment en tirer le maximum. Et je n’ai pas vraiment senti que ça accrochait et que ça créait de l’appui."
"C’est donc probablement le point sur lequel nous allons essayer de comprendre ce qui nous a manqué. Surtout avec la pluie de tout le week-end, la piste semblait verte, on avait l’impression que les conditions étaient plutôt moyennes. Le rythme de la course était assez lent."
"Tous ces éléments ont probablement contribué à cette situation. C’est une question d’apprentissage. Je pense aussi que je serai toujours assez dur avec moi-même. Mais je ne dois pas m’attendre à tout pour le moment. C’est une question d’apprentissage, mais j’espère que nous aurons quelques réponses supplémentaires."
Une bonne préparation pour la fin de saison
Le fait qu’il ne soit pas encore totalement à l’aise avec sa monoplace a aussi contribué à ses difficultés : "Je suis sûr qu’il y a un peu de cela, mais oui, j’ai toujours l’impression que nous avions un manque de performance. Je suis sûr qu’il y a un peu des deux. Cela dit, je suis heureux d’avoir pu parcourir la distance de la course."
Cet apprentissage va permettre à l’Australien d’être mieux préparé pour la deuxième partie de saison : "Je suis vraiment content d’avoir eu ces deux courses avant la pause, parce que ça me donne des choses sur lesquelles réfléchir et me développer, et des questions à poser à l’équipe."
"Nous allons arriver à Zandvoort bien mieux préparés que si c’était ma première course, ce qui nous donne un élan pour la seconde moitié de la saison. Personnellement, je sais où j’en suis de ma condition physique, je peux donc travailler sur ce point pendant la pause estivale."
"Pendant que tout le monde sirotera des Pina Colada, je serai à la salle de sport. Tout le monde fera beaucoup plus la fête que moi, mais je serai à la salle de sport et je boirai beaucoup moins d’alcool que les autres !"