Carlos Sainz a participé à la montée en puissance de Ferrari depuis l’an dernier, et il est heureux d’avoir apporté sa pierre à l’édifice. Néanmoins, il ne cache pas sa frustration à l’idée de voir la Scuderia possiblement jouer le titre l’an prochain, avec Lewis Hamilton à sa place.
"C’est très agréable. Compte tenu de la qualité de la voiture, de mon pilotage récemment, je suis évidemment optimiste pour les cinq dernières courses. En même temps, c’est doux-amer parce que j’ai l’impression que Ferrari pourrait être dans la lutte pour le championnat du monde l’année prochaine et que je ne serai pas là pour en profiter."
"Et j’ai l’impression d’avoir joué un rôle important dans cette équipe au cours des quatre dernières années en essayant de préparer l’équipe à se battre pour ce championnat l’année prochaine, vous savez, et le fait que je conduise bien, que je sois rapide avec la voiture et que je parte dans cinq courses me laisse un peu... je ne sais pas comment le dire, mais ce n’est pas un ressenti agréable."
"Mais c’est comme ça. Je vais essayer, comme je l’ai dit, de gagner plus de courses, de monter sur le podium le plus longtemps possible pendant ces cinq courses et d’en profiter. Ensuite, nous penserons à l’année prochaine."
Le poleman du Grand Prix du Mexique s’est distingué en n’élargissant pas sa sortie du dernier virage mais en collant à la ligne intérieure puis au mur des stands. Il explique pourquoi il a tenté cela, et comment il a puisé son inspiration de Lando Norris.
"Non, c’est juste un truc de Lando qu’il aime faire normalement. Je crois que ça vient de iRacing ou quelque chose comme ça. Il aime parcourir de courtes distances jusqu’à la ligne. Et j’ai dit, eh bien, je ne perds rien à le faire, peut-être si c’est plus rapide, de réduire un peu la distance."
"Peut-être que cela me donne un ou deux millièmes de seconde pour m’assurer que cette fois-ci je ne laisse rien. Et oui, je me souviens qu’à l’époque de McLaren, il le faisait souvent et j’étais un peu perplexe."
"Mais oui, la préparation des pneus a été un sujet brûlant chez Ferrari ces dernières années parce que nous avons l’impression que nous sommes toujours très forts en course, mais qu’il nous manque quelque chose en qualification."
"Oui, la voiture de cette année est très bonne sur les pneus, mais je pense que cela signifie parfois qu’en qualification, vous ne pouvez peut-être pas extraire le maximum des pneus dans le premier tour chronométré sur les pneus tendres."
"Et oui, je me suis un peu concentré sur ce point pendant la pause, la pause de trois semaines. Je suis arrivé à Austin et au Mexique avec deux ou trois choses qui ont semblé porter leurs fruits."
Après avoir eu des difficultés lors de la préparation de ses tours rapides, Sainz a travaillé pour éviter les erreurs et il explique que les nouveautés de la SF-24 servent aussi en ce sens : "Je pense que les améliorations sont certainement utiles. Je pense que les caractéristiques du circuit sont un facteur très important."
"Je ne m’attends pas à être en pole au Qatar, compte tenu de nos faiblesses à haute vitesse. Mais pour ce qui est de la basse vitesse, des virages serrés et de la qualité de l’adhérence au Mexique, j’ai dit que nous avions une bonne chance et c’est ce qui s’est passé."
"J’essaie aussi d’être le plus réaliste et le plus honnête possible lorsque je parle de nos perspectives à chaque course. J’ai quitté Singapour avec un sentiment vraiment étrange après l’erreur que j’ai faite en qualification, avec la difficulté que nous avons eue avec les pneus, avec le fait qu’une séance nous pouvions être premiers."
"La séance suivante nous étions à une seconde de Lando, et je me suis dit, il faut que je trouve quelque chose, parce que ce n’est pas possible que d’une séance à l’autre nous ayons un écart de six, huit dixièmes sur la performance des pneus sur un tour."
"J’ai travaillé pendant ces trois semaines pour voir comment nous pouvions améliorer un peu notre performance en qualification, pour pouvoir ensuite nous battre en course avec le bon rythme de la voiture."