Le départ de Niels Wittich avec effet immédiat a été déroutant hier, à plus d’un titre.
Tout d’abord, le directeur de course de la F1, sous les ordres de la F1, s’en va alors qu’il ne reste que trois courses au championnat 2024. La FIA annonce qu’il s’en va pour une autre opportunité (à lire ici). Si c’était bien le choix de Wittich, accepter cela à un mois de la fin d’une saison de la part de son employeur est pour le moins curieux...
La réponse est toutefois venue moins de deux heures après : Wittich a répliqué en affirmant qu’il n’avait pas démissionné, il a tout simplement été viré et l’a su presque au même moment où le communiqué était envoyé aux médias.
Est-ce un combat personnel du président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem, contre Wittich ? Ou une réaction plus justifiée par rapport aux actes récents du directeur de course ? L’enquête commence à être menée pour trouver la vérité.
"Des sources de haut rang" ont confié à Sky F1 "qu’il avait effectivement été licencié, qu’il n’y avait aucune volonté de sa part de quitter son poste à trois courses de la fin. C’est évidemment contraire à ce que la FIA a dit dans sa déclaration."
"Ce que nous avons également appris, et cela a été expliqué par plusieurs sources, c’est que la relation entre Wittich et le président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem, était également quelque peu conflictuelle, et cela a été un facteur contributif."
Le paramètre "MBS" entre donc en jeu, mais pas seulement. Quelques équipes ont été choquées par la décision de la FIA, car il s’agit d’un "choix inhabituel de changer de directeur à ce stade d’une saison".
Mais certaines considèrent que "les décisions de Wittich alors que la pluie s’abattait sur le circuit d’Interlagos lors du Grand Prix du Brésil ont peut-être été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase."
"Wittich a fait l’objet d’une certaine surveillance. Nous pouvons revenir sur Interlagos et sur ce qui s’est passé là-bas, et même sur les événements qui l’ont précédé. Au milieu de la forte pluie du Grand Prix de Sao Paulo, il y a eu des moments où le drapeau rouge aurait peut-être dû être activé plus tôt."
"Certaines personnes ont estimé que le jugement de Wittich manquait peut-être de rapidité de discernement pour certaines décisions cruciales à prendre."
Les récentes décisions des commissaires aux Grands Prix des États-Unis et du Mexique, qui ont eu un impact sur la lutte pour le titre entre Max Verstappen et Lando Norris, ont peut-être également joué un rôle.
"Sa relation avec les commissaires de course était-elle un peu problématique ? Cela a fait surface à Austin, quand il y avait toute cette controverse sur la façon dont Max Verstappen court, en particulier en termes de défense."