Présentation du Grand Prix de Bahreïn 2020

La dernière ligne droite de l’année débute

Le Grand Prix de Bahreïn marque le début de la dernière ligne droite de la saison 2020 de Formule 1. Ce dernier "triple header", un trio de courses enchaînées, mènera les pilotes et équipes à disputer deux courses sur le circuit de Sakhir, et une sur le tracé d’Abu Dhabi.

Le Grand Prix de Bahreïn, initialement prévu comme deuxième course de l’année, sera la première course nocturne de la saison, mais elle commencera pendant le crépuscule, ce qui compliquera la tâche pour régler les monoplaces.

C’est le tracé classique qui est utilisé pour ce Grand Prix de Bahreïn, contrairement au GP de Sakhir, qui utilisera la configuration externe du complexe une semaine plus tard, sur un circuit qui sera alors bien plus court.

Les caractéristiques de la piste

Bien que construite en plein désert, elle possède plusieurs virages rapides en dévers. Le premier virage est un gros freinage en bout de ligne droite, propice aux dépassements mais également aux accrochages au départ.

Après une deuxième petite ligne droite, où sera installée la troisième zone de DRS voulue par la FIA cette saison, les pilotes font face à un nouveau virage serré avant le premier enchaînement rapide et en descente.

Après cette zone arrive un virage rapide à gauche qui se transforme en freinage en appui avant l’épingle qui suit. Après celle-ci, la deuxième zone de DRS arrive et le reste du circuit est constitué de virages rapides, notamment un enchaînement composé d’un long virage à gauche et d’une courbe à droite.

La longue ligne droite du retour et la ligne de départ et arrivée représenteront des possibilités de dépassement. La troisième zone de DRS sera installée sur la ligne droite de départ / arrivée.

Côté moteur

Sakhir s’avère moyennement exigeant pour le groupe propulseur. Sur chaque tour, on dénombre quatre lignes droites. Le moteur à combustion interne et le turbo seront donc à pleine charge sur 60 % du tour.

Le climat aride de Bahreïn peut avoir des conséquences irréversibles sur le moteur à combustion interne. La pression augmente au cœur des cylindres, menant au phénomène de cliquetis. Le point d’allumage est alors surveillé de près afin de prévenir tout problème.

Les enchaînements entre les virages 4 à 8 et 11 à 13 sont parsemés de gros freinages. Environ 27 % de l’énergie récupérée au freinage l’est sur les quatre premiers virages. Cela permet au MGU-K de maintenir la batterie sous charge, un aspect essentiel étant donné qu’il devra également alimenter le moteur à combustion interne sur ces quatre longues lignes droites.

Ces mêmes lignes droites permettent au MGU-H de disposer d’un flux constant de gaz d’échappement. Cet élément sera déterminant, car la consommation d’essence est élevée sur un tour en raison de la fréquence des freinages et des accélérations. Sakhir se place ainsi au deuxième rang, derrière Montréal, des plus fortes consommations d’essence.

Le MGU-H dispose de nombreuses opportunités de récupération d’énergie via l’échappement dans les lignes droites. Il est alors crucial de la restituer rapidement au « moteur » en vue de négocier au mieux les virages lents. Un réglage équilibré et fluide du groupe propulseur se traduira dans les temps au tour.

Les zones de freinage en bout de lignes droites requièrent une cartographie spéciale. Après une longue période à pleine charge, la phase de freinage s’avère particulièrement éprouvante, les cylindres étant coupés plus longtemps. En conséquence, leurs températures chutent et leur allumage correct est d’autant plus important.

Forces en présence

Avec quatre victoires enchaînées et le titre mondial en poche, Lewis Hamilton sera l’homme à battre à Bahreïn. S’il est souvent moins efficace une fois la couronne acquise, il peut tout de même arracher le record du pourcentage de victoire en une saison s’il remporte les trois dernières courses, et cela le motivera peut-être à tout donner.

Si ce n’est pas le cas, Valtteri Bottas pourra tenter de glaner un troisième succès cette saison. Max Verstappen sera lui aussi à surveiller, mais rien ne dit que le Néerlandais aura à sa disposition une Red Bull lui permettant de viser la victoire.

La 15e et antépénultième course de l’année constituera pour les rivaux de Racing Point, que sont McLaren, Renault F1 et Ferrari, une des dernières chances de rattraper le retard les séparant de la troisième place du classement constructeurs.

Avec un week-end qui promet des conditions moins folles qu’en Turquie, on peut s’attendre à voir Ferrari rentrer dans le rang et Renault se mettre davantage en valeur dans la lutte pour le podium.

Le palmarès complet du Grand Prix de Bahreïn :