La F1 fait escale à Austin pour le Grand Prix des Etats-Unis, 17e manche de la saison 2021. C’est la première fois depuis 2019 que le Circuit of the Americas accueille la discipline, victime lui aussi du Covid-19 l’année dernière.
Cette année, la F1 y va pour la dernière course de l’année ne faisant pas partie d’un double ou triple header, c’est-à-dire un doublé ou triplé de courses. Avec le décalage, les horaires seront évidemment tardifs.
Les séances d’essais libres auront lieu vendredi à 18h30 et 22h, les EL3 auront lieu samedi à 20h et les qualifications le même jour à 23 heures, un concert ayant lieu à Austin. La course, quant à elle, se tiendra, toujours en heure française, à 21h dimanche.
La météo est pour le moment clémente dans les prévisions d’Austin, et le circuit aura déjà un premier défi avec le retrait de certaines bosses, encore en cours. En effet, le MotoGP a soulevé un problème critique à ce niveau sur l’asphalte du COTA.
Du côté du tracé
Présent au calendrier depuis 2012, le Circuit des Amériques a immédiatement fait l’unanimité. Son savant mélange de changements de direction et de sections techniques en fait un véritable défi pour les voitures et les pilotes. Son premier virage, une épingle en montée, offre une vue impressionnante lorsque les vingt monoplaces s’affrontent au départ.
Virage 1 – La pole position et le Virage 1 sont séparés de 500 mètres, mais le dénivelé atteint pas moins de 40 mètres et l’on s’inscrit dans le virage une fois au sommet. La piste est très large pour offrir différentes trajectoires en vue d’y effectuer des dépassements.
Virage 3 – L’entrée des Esses. Après le Virage 3 à plein régime en septième vitesse, on bascule dans un droite-gauche-droite très rapide où des appuis élevés sont requis.
Virages 8/9 – Attention au vibreur à l’intérieur du Virage 9. Les voitures y arrivent depuis le Virage 8, négocié à 130 km/h. Il faut bien réussir sa sortie pour conserver ses prédécesseurs à portée de DRS.
Virage 11 – Ce virage lent sur le deuxième rapport débouche sur la plus longue ligne droite du circuit. Une bonne sortie est importante pour faciliter – ou empêcher – un dépassement.
Virage 12 – Situé au terme d’un kilomètre de ligne droite, le gros freinage du Virage 12 à 330 km/h représente la meilleure opportunité de dépassement du tracé.
Virages 13/16 – Une série de virages lents, théâtre de nombreux duels lors des dernières éditions.
Virages 17/18 – Les ailerons avant sont réglés pour éviter tout sous-virage dans ce double gauche. Ces virages devraient être avalés à plein régime avec les nouvelles F1.
Virage 19 – Une petite courbe moyennement rapide où il est facile de sortir large.
Virage 20 – Le dernier virage mène à la ligne droite des stands et la deuxième zone DRS.
Du côté du moteur
Bien qu’il la franchisse en qualifications, le temps passé à plein régime à Austin est légèrement en dessous de la barre des 60 %. La vitesse moyenne atteindra à peine plus de 200 km/h avec des pointes dépassant 320 km/h.
Avec autant de dénivelés sur un tour, les rotations du moteur et du turbo varient fréquemment, d’où des réglages constamment ajustés pour optimiser les performances.
Après le premier virage, le pilote remonte jusqu’au septième rapport pour négocier le T2, T3 et T4 à pleine charge à une moyenne de 270 km/h. Tout comme Maggots et Becketts à Silverstone ou les Esses de Suzuka, les concurrents devront privilégier la précision sur la pédale d’accélérateur pour maintenir leur rythme. La souplesse du groupe propulseur est primordiale afin de bénéficier d’un couple régulier et constant.
La faible humidité ambiante des prairies texanes affecte les groupes propulseurs. L’air contient plus d’oxygène et le moteur à combustion interne génère plus de puissance, mais l’aridité fera souffrir ses composants. Nous devrons surveiller les réglages de l’allumage.
À l’image d’Abu Dhabi, la plus longue ligne droite n’est pas celle des stands. À Austin, elle se trouve entre le T11 et le T12. Pendant près de douze secondes, la voiture sera à plein régime sur 1016 mètres. Les deux dernières secondes seront au rupteur. Le pilote sautera sur les freins pour négocier une épingle où la stabilité à l’arrière et au freinage est cruciale.
Forces en présence
La lutte pour la victoire devrait encore se résumer, sauf surprise, entre Mercedes F1 et Red Bull. Après que Max Verstappen a repris la tête du championnat et que lui comme Lewis Hamilton ont changé de moteur, on pourrait retrouver un duel en piste entre les deux hommes pour la première fois depuis Monza.
Leurs équipiers respectifs ne seront pas à négliger puisque Valtteri Bottas a gagné la dernière édition en date du Grand Prix, le jour où son équipier avait remporté son sixième titre mondial. Sergio Pérez sera à surveiller, sur un tracé qui pourrait mettre les pneus à rude épreuve.
Derrière, McLaren espère du mieux qu’en Turquie pour lutter contre Ferrari, puisque la Scuderia est revenue à 7,5 points de l’équipe de Woking. Plus loin, Pierre Gasly et les pilotes Alpine F1 voudront eux aussi faire de bons résultats.
Année | Circuit | Vainqueur | Équipe |
---|---|---|---|
1908 | Savannah | Louis Wagner | Fiat |
1910 | Savannah | David Bruce-Brown | Benz |
1911 | Savannah | David Bruce-Brown | Fiat |
1912 | Milwaukee | Caleb Bragg | Fiat |
1914 | Santa Monica | Eddie Pullen | Mercer |
1915 | San Francisco | Dario Resta | Peugeot |
1916 | Santa Monica | Howdy Wilcox / Johnny Aitken | Peugeot |
1958 | Riverside | Chuck Daigh | Scarab-Chevrolet |
1959 | Sebring | Bruce McLaren | Cooper-Climax |
1960 | Riverside | Stirling Moss | Lotus-Climax |
1961 | Watkins Glen | Innes Ireland | Lotus-Climax |
1962 | Watkins Glen | Jim Clark | Lotus-Climax |
1963 | Watkins Glen | Graham Hill | BRM |
1964 | Watkins Glen | Graham Hill | BRM |
1965 | Watkins Glen | Graham Hill | BRM |
1966 | Watkins Glen | Jim Clark | Lotus-BRM |
1967 | Watkins Glen | Jim Clark | Lotus-Ford |
1968 | Watkins Glen | Jackie Stewart | Matra-Ford |
1969 | Watkins Glen | Jochen Rindt | Lotus-Ford |
1970 | Watkins Glen | Emerson Fittipaldi | Lotus-Ford |
1971 | Watkins Glen | François Cevert | Tyrrell-Ford |
1972 | Watkins Glen | Jackie Stewart | Tyrrell-Ford |
1973 | Watkins Glen | Ronnie Peterson | Lotus-Ford |
1974 | Watkins Glen | Carlos Reutemann | Brabham-Ford |
1975 | Watkins Glen | Niki Lauda | Ferrari |
1989 | Phoenix | Alain Prost | McLaren-Honda |
1990 | Phoenix | Ayrton Senna | McLaren-Honda |
1991 | Phoenix | Ayrton Senna | McLaren-Honda |
2000 | Indianapolis | Michael Schumacher | Ferrari |
2001 | Indianapolis | Mika Häkkinen | McLaren-Mercedes |
2002 | Indianapolis | Rubens Barrichello | Ferrari |
2003 | Indianapolis | Michael Schumacher | Ferrari |
2004 | Indianapolis | Michael Schumacher | Ferrari |
2005 | Indianapolis | Michael Schumacher | Ferrari |
2006 | Indianapolis | Michael Schumacher | Ferrari |
2007 | Indianapolis | Lewis Hamilton | McLaren-Mercedes |
2012 | Austin | Lewis Hamilton | McLaren-Mercedes |
2013 | Austin | Sebastian Vettel | Red Bull-Renault |
2014 | Austin | Lewis Hamilton | Mercedes |
2015 | Austin | Lewis Hamilton | Mercedes |
2016 | Austin | Lewis Hamilton | Mercedes |
2017 | Austin | Lewis Hamilton | Mercedes |
2018 | Austin | Kimi Räikkönen | Ferrari |
2019 | Austin | Valtteri Bottas | Mercedes |
Un tour embarqué dans F1 2021 :