Deuxième course du dernier triplé de la saison, le Grand Prix du Brésil est la dernière manche de l’année sur le continent américain. Le circuit d’Interlagos marquera le 19e chapitre de la lutte entre Max Verstappen et Lewis Hamilton, et entre Mercedes F1 et Red Bull.
Après deux courses qui ont tourné en faveur de Verstappen et Red Bull aux Etats-Unis et au Mexique, le Brésil sera l’opportunité pour le clan autrichien de faire le break face à ses rivaux.
Le week-end sera toutefois intense puisque la séance qualificative se déroulera le vendredi, en marge de la Qualification Sprint du samedi. Ce sera en effet la troisième fois que ce format est testé en 2021.
La pluie pourrait s’inviter vendredi lors de la séance qualificative, ce qui pourrait avoir un impact à la fois sur le Sprint, mais aussi sur la course, alors que 29 points seront à distribuer.
Le tracé en détails
Célèbre pour sa météo imprévisible, son infield sinueux et étroit et sa capacité à offrir un spectacle à couper le souffle dans les courses au titre, Interlagos est un circuit légendaire du calendrier F1.
Parmi les quinze virages, les plus célèbres sont les deux premiers dont le nom rend hommage au grand Ayrton Senna. Les concurrents le parcourent dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, plongeant dans le « S » de Senna qui mène à la ligne droite de Reta Oposta où le DRS peut être utilisé.
Le deuxième secteur est très rythmé et technique avant que la piste ne remonte la colline pour longer une tribune en pleine effervescence.
Virage 1 – Un virage difficile en dévers au terme d’une longue ligne droite. Sa topologie le rend délicat, d’autant que les pilotes y effectuent leur plus gros freinage : de 330 à seulement 110 km/h.
Virage 2 – Il est important de bien sortir du virage 1 pour conserver le rythme dans le virage 2, le virage 3 très rapide et enfin la première zone d’activation du DRS.
Virage 4 – La première zone d’activation du DRS procure une opportunité de dépassement avant un virage assez rapide.
Virages 5/6/7 – Ces courbes rapides, notamment le virage 6 et le virage 7, forment une véritable épreuve pour les pneus du côté gauche. S’en suit le virage 8, plus lent. Du virage 2 à l’entrée du virage 6, les concurrents accélèrent pendant dix-sept secondes et n’effleurent les freins qu’au virage 4.
Le MGU-K récupère de l’énergie dans les zones de freinage, en particulier dans ce secteur intermédiaire.
Virage 8 – Les vibreurs plats des virages 8 et 10 laissent assez de libertés pour trouver la meilleure corde dans ces virages lents.
Virage 12 – Crucial pour un tour rapide puisque la vitesse de sortie conditionne l’entrée sur la colline et la ligne droite des stands. Le moteur à combustion interne sera poussé dans ses limites avec un dénivelé de 40 mètres entre la sortie du virage 12 et le point de freinage du virage 1.
Ligne droite des stands – La seconde zone d’activation du DRS s’y étend sur 500 mètres pour offrir encore plus d’occasions de dépassements.
Du côté du groupe propulseur
— Interlagos est l’un des circuits les plus sévères sur le moteur à combustion interne. Malgré son petit développé, le tour est considérablement marqué par la ligne droite des stands en montée. Le pilote y sera à plein régime durant environ quinze secondes, soit 25 % du tracé ou encore 20 % des temps.
— Avant le retour du Grand Prix du Mexique, Interlagos était de loin la piste à l’altitude la plus élevée : 800 mètres au-dessus du niveau de la mer. Cela semble désormais dérisoire par rapport aux chiffres vertigineux de Mexico ! Afin de générer autant de puissance, le turbo tournera à nouveau plus vite et plus près de ses limites.
— Avec les longues phases d’accélération, le MGU-H dispose de nombreuses occasions de récupération d’énergie dissipée par l’échappement. Sa restitution ne devrait toutefois pas être cruciale en raison de la basse consommation d’essence liée à l’élévation et la faible densité de l’air.
Forces en présence
En 2018 et en 2019, lors de saisons pourtant favorables à Mercedes F1, c’est Red Bull qui avait dominé. Verstappen avait perdu la victoire à cause d’un accrochage avec Esteban Ocon en 2018, tandis qu’il s’était imposé l’année suivante devant Pierre Gasly.
Cependant, comme l’ont dit les deux équipes, la saison est trop disputée et les performances des voitures trop différentes d’un circuit à l’autre pour avoir une véritable idée de la hiérarchie à Sao Paulo.
Derrière, les luttes seront tout aussi intenses, puisque Ferrari a repris la troisième place du championnat à McLaren, tandis qu’Alpine F1 et AlphaTauri sont à égalité pour la cinquième place du classement.
Année | Circuit | Vainqueur | Équipe | Moteur |
---|---|---|---|---|
2018 | Interlagos | Max Verstappen | Red Bull | Honda |
2018 | Interlagos | Lewis Hamilton | Mercedes | Mercedes |
2017 | Interlagos | Sebastian Vettel | Ferrari | Ferrari |
2016 | Interlagos | Lewis Hamilton | Mercedes | Mercedes |
2015 | Interlagos | Nico Rosberg | Mercedes | Mercedes |
2014 | Interlagos | Nico Rosberg | Mercedes | Mercedes |
2013 | Interlagos | Sebastian Vettel | Red Bull | Renault |
2012 | Interlagos | Jenson Button | McLaren | Mercedes |
2011 | Interlagos | Mark Webber | Red Bull | Renault |
2010 | Interlagos | Sebastian Vettel | Red Bull | Renault |
2009 | Interlagos | Mark Webber | Red Bull | Renault |
2008 | Interlagos | Felipe Massa | Ferrari | Ferrari |
2007 | Interlagos | Kimi Räikkönen | Ferrari | Ferrari |
2006 | Interlagos | Felipe Massa | Ferrari | Ferrari |
2005 | Interlagos | Juan Pablo Montoya | McLaren | Mercedes |
2004 | Interlagos | Juan Pablo Montoya | Williams | BMW |
2003 | Interlagos | Giancarlo Fisichella | Jordan | Ford |
2002 | Interlagos | Michael Schumacher | Ferrari | Ferrari |
2001 | Interlagos | David Coulthard | McLaren | Mercedes |
2000 | Interlagos | Michael Schumacher | Ferrari | Ferrari |
1999 | Interlagos | Mika Häkkinen | McLaren | Mercedes |
1998 | Interlagos | Mika Häkkinen | McLaren | Mercedes |
1997 | Interlagos | Jacques Villeneuve | Williams | Renault |
1996 | Interlagos | Damon Hill | Williams | Renault |
1995 | Interlagos | Michael Schumacher | Benetton | Renault |
1994 | Interlagos | Michael Schumacher | Benetton | Ford |
1993 | Interlagos | Ayrton Senna | McLaren | Ford |
1992 | Interlagos | Nigel Mansell | Williams | Renault |
1991 | Interlagos | Ayrton Senna | McLaren | Honda |
1990 | Interlagos | Alain Prost | Ferrari | Ferrari |
1989 | Jacarepagua | Nigel Mansell | Ferrari | Ferrari |
1988 | Jacarepagua | Alain Prost | McLaren | Honda |
1987 | Jacarepagua | Alain Prost | McLaren | TAG |
1986 | Jacarepagua | Nelson Piquet | Williams | Honda |
1985 | Jacarepagua | Alain Prost | McLaren | TAG |
1984 | Jacarepagua | Alain Prost | McLaren | TAG |
1983 | Jacarepagua | Nelson Piquet | Brabham | BMW |
1982 | Jacarepagua | Alain Prost | Renault | Renault |
1981 | Jacarepagua | Carlos Reutemann | Williams | Ford |
1980 | Interlagos | Rene Arnoux | Renault | Renault |
1979 | Interlagos | Jacques Laffite | Ligier | Ford |
1978 | Jacarepagua | Carlos Reutemann | Ferrari | Ferrari |
1977 | Interlagos | Carlos Reutemann | Ferrari | Ferrari |
1976 | Interlagos | Niki Lauda | Ferrari | Ferrari |
1975 | Interlagos | José Carlos Pace | Brabham | Ford |
1974 | Interlagos | Emerson Fittipaldi | McLaren | Ford |
1973 | Interlagos | Emerson Fittipaldi | Lotus | Ford |