On y est ! La saison 2021 de Formule 1 va débuter, après une intersaison la plus courte de l’Histoire. Deux semaines après les tests hivernaux, les équipes et les pilotes du peloton se retrouvent de nouveau à Sakhir.
Le circuit de 5,412 kilomètres accueille la première manche de la saison pour la troisième fois de son Histoire seulement, après 2006 et 2010. Dans le cas de cette dernière, c’était sur le long circuit d’endurance.
A cause de la pandémie de Covid-19, le Grand Prix de Bahreïn était en 15e et antépénultième position au calendrier l’année dernière, et la course avait été marquée par l’effroyable accident de Romain Grosjean.
La F1 avait disputé une autre course, le Grand Prix de Sakhir, sur le tracé externe la semaine suivante, remportée par Sergio Pérez. C’est cette fois avec l’incertitude d’une présaison très courte et d’une règlement légèrement revu que le peloton vient y débuter sa saison.
Les caractéristiques de la piste
Bien que construite en plein désert, elle possède plusieurs virages rapides en dévers. Le premier virage est un gros freinage en bout de ligne droite, propice aux dépassements mais également aux accrochages au départ.
Après une deuxième petite ligne droite, où est installée la première zone de DRS, les pilotes font face à un nouveau virage serré avant le premier enchaînement rapide et en descente.
Après cette zone arrive un virage rapide à gauche qui se transforme en freinage en appui avant l’épingle qui suit. Après celle-ci, la deuxième zone de DRS arrive et le reste du circuit est constitué de virages rapides, notamment un enchaînement composé d’un long virage à gauche et d’une courbe à droite.
La longue ligne droite du retour et la ligne de départ et arrivée représenteront des possibilités de dépassement. La troisième zone de DRS est installée sur la ligne droite de départ / arrivée.
Côté moteur
Sakhir s’avère moyennement exigeant pour le groupe propulseur. Sur chaque tour, on dénombre quatre lignes droites. Le moteur à combustion interne et le turbo seront donc à pleine charge sur 60 % du tour.
Le climat aride de Bahreïn peut avoir des conséquences irréversibles sur le moteur à combustion interne. La pression augmente au cœur des cylindres, menant au phénomène de cliquetis. Le point d’allumage est alors surveillé de près afin de prévenir tout problème.
Les enchaînements entre les virages 4 à 8 et 11 à 13 sont parsemés de gros freinages. Environ 27 % de l’énergie récupérée au freinage l’est sur les quatre premiers virages. Cela permet au MGU-K de maintenir la batterie sous charge, un aspect essentiel étant donné qu’il devra également alimenter le moteur à combustion interne sur ces quatre longues lignes droites.
Ces mêmes lignes droites permettent au MGU-H de disposer d’un flux constant de gaz d’échappement. Cet élément sera déterminant, car la consommation d’essence est élevée sur un tour en raison de la fréquence des freinages et des accélérations. Sakhir se place ainsi au deuxième rang, derrière Montréal, des plus fortes consommations d’essence.
Le MGU-H dispose de nombreuses opportunités de récupération d’énergie via l’échappement dans les lignes droites. Il est alors crucial de la restituer rapidement au « moteur » en vue de négocier au mieux les virages lents. Un réglage équilibré et fluide du groupe propulseur se traduira dans les temps au tour.
Les zones de freinage en bout de lignes droites requièrent une cartographie spéciale. Après une longue période à pleine charge, la phase de freinage s’avère particulièrement éprouvante, les cylindres étant coupés plus longtemps. En conséquence, leurs températures chutent et leur allumage correct est d’autant plus important.
Forces en présence
Difficile de prédire quelles seront les forces en présence pour cette première course de l’année, et à la veille d’une saison qui semble promettre une lutte plus serrée que jamais à tous les niveaux.
Red Bull et Mercedes F1 devraient conserver de l’avance, mais dans quel ordre ? Les essais hivernaux nous laissent imaginer que le team autrichien sera quelque peu en avance sur l’équipe championne du monde.
Derrière, le peloton devrait être très serré, même si McLaren pourrait s’en détacher légèrement, si l’on s’en tient à ce que l’on a vu lors des essais de présaison sur le même circuit, en courts et longs relais.
Un peloton regroupant Alpine F1, Aston Martin, Ferrari, AlphaTauri et Alfa Romeo pourrait également être très proche de McLaren. En revanche, on peut envisager que Williams et Haas F1 soient décrochées de ce groupe.
Le palmarès complet du Grand Prix de Bahreïn :
Année | Circuit | Vainqueur | Équipe | Moteur |
---|---|---|---|---|
2020 | Sakhir | Lewis Hamilton | Mercedes | Mercedes |
2019 | Sakhir | Lewis Hamilton | Mercedes | Mercedes |
2018 | Sakhir | Sebastian Vettel | Ferrari | Ferrari |
2017 | Sakhir | Sebastian Vettel | Ferrari | Ferrari |
2016 | Sakhir | Nico Rosberg | Mercedes | Mercedes |
2015 | Sakhir | Lewis Hamilton | Mercedes | Mercedes |
2014 | Sakhir | Lewis Hamilton | Mercedes | Mercedes |
2013 | Sakhir | Sebastian Vettel | Red Bull | Renault |
2012 | Sakhir | Sebastian Vettel | Red Bull | Renault |
2010 | Sakhir | Fernando Alonso | Ferrari | Ferrari |
2009 | Sakhir | Jenson Button | Brawn GP | Mercedes |
2008 | Sakhir | Felipe Massa | Ferrari | Ferrari |
2007 | Sakhir | Felipe Massa | Ferrari | Ferrari |
2006 | Sakhir | Fernando Alonso | Renault | Renault |
2005 | Sakhir | Fernando Alonso | Renault | Renault |
2004 | Sakhir | Michael Schumacher | Ferrari | Ferrari |