Pirelli l’a annoncé hier soir à la suite de la conclusion de son enquête, les termes sont plus clairs du côté de la FIA : les équipes sont maintenant sous surveillance étroite concernant la pression des pneus !
Ainsi les équipes auront de nombreux contrôles aléatoires de pressions et de températures de pneus dès le Grand Prix de France, après les incidents de Bakou.
Le manufacturier italien a clairement écarté tout débris comme cause d’explosion des pneus de Stroll et Verstappen et souligné que les conditions de roulage étaient en cause. (lire l’article complet ici)
Douze pages de directive technique (la TD003) ont été envoyées et elles précisent notamment que c’est aux équipes d’être responsables de la pression de pneus puisqu’elle ne peut être mesurée de façon fiable à tout moment d’un week-end de Grand Prix. En cas d’infraction (pression minimale non respectée), les commissaires seront saisis.
Toute tentative de faire baisser la pression des pneus comme refroidir les roues ou enlever les couvertures chauffantes avant l’heure, ce qu’avait condamné Lewis Hamilton à propos de Red Bull en Espagne, sera aussi puni. Un délai de 30 secondes maximum est autorisé entre le retrait des couvertures chauffantes et le départ en piste. Au-delà, une équipe devra se justifier.
Les contrôles de pression pourront se faire à tout moment et de manière aléatoire pendant un week-end. Ils seront systématiques en qualifications sur les pneus utilisés pour signer le meilleur tour, en Q1, Q2 ou Q3 selon la partie de séance que le pilote atteint.
Enfin, toutes les voitures devront avoir leurs pressions vérifiées 3 minutes avant le départ d’un Grand Prix, sinon le départ se fera depuis la voie des stands !
La FIA précise évidemment que le gaz utilisé pour gonfler les pneus ne pourra être altéré (une dose d’anti-moisissure étant tolérée).
Enfin, la Fédération contrôlera aussi les températures des pneus, en qualifications et en course (pas en essais libres). Cela se fera aussi tôt que possible, lorsqu’un train de pneus est attaché à une voiture. La seule exception sera pour un arrêt imprévu comme une réaction à une voiture de sécurité. Plus question donc de surchauffer les pneus pour avoir une pression plus haute !
Ces nouveaux contrôles de la FIA précèdent un nouveau système déjà prévu pour 2022, quand la F1 introduira des dispositifs de surveillance de la pression et de la température des pneus, des systèmes obligatoires qui donneront à la FIA et à Pirelli les informations exactes dont ils ont besoin pour mieux évaluer les conditions de fonctionnement des pneus.