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Prost : Ayrton était différent de tous les autres champions du monde

Le Professeur lui rend hommage, 25 ans après Imola

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25 années après la disparition de son ancien coéquipier chez McLaren, Ayrton Senna, Alain Prost est revenu, pour Franceinfo, sur le week-end tragique d’Imola, mais surtout sur le lien spécial, fait d’admiration et de rivalité, qui l’a longtemps uni au Brésilien.

En mai 1994, la relation Prost-Senna avait changé du tout au tout, comme le rappelle le Professeur : « Il s’est passé beaucoup de choses entre mon arrêt de la compétition, fin 1993, et ce jour du 1er mai 1994, les relations avec Ayrton se sont incroyablement apaisées. On est devenus assez proches, et même presque confidents » explique Prost à France Info.

« Le souvenir que je garderai, c’est vraiment l’image de la dernière discussion derrière le garage de l’écurie Williams, tous les deux en tête à tête. Je n’ai pas vu la même personnalité que j’ai connue quand j’étais coéquipier avec lui. J’ai vu de l’amitié dans ces yeux, et c’est l’image que je garderai à jamais. »

C’est le 2 mai 1994, au lendemain du drame, qu’Alain Prost confie avoir compris l’héritage que laisserait Ayrton Senna sur sa propre carrière.

« Ça a été terrible, parce qu’il n’y a rien de mieux qu’un adversaire. Une fois que vous avez arrêté, l’adversité, ça devient beau, parce que, après, on avait construit une relation humaine. On ne s’aperçoit qu’après de pourquoi il avait été comme ça, pourquoi c’était aussi violent. En fin de compte, j’étais son modèle : plusieurs fois, il m’a appelé en me disant ’reviens, je ne peux pas me motiver contre les autres, quand j’étais gamin, quand j’étais en karting, je te voyais courir, déjà, tu étais mon modèle et aussi mon but, mon challenge’. »

Avec le recul, Alain Prost a certainement eu de la chance de se retrouver dans la même écurie d’Ayrton Senna, tant le duel entre les deux hommes a contribué à forger la légende du Professeur. Mais dans le feu de l’action, au tournant des années 1990, cette rivalité était-elle toujours bien vécue par le Français ?

« Pas toujours très bien. Quand vous avez une rivalité comme ça, premièrement, c’est toujours à l’avantage du plus jeune, de celui qui arrive, qui vient bousculer celui qui est déjà en place. C’est normal. Vous le voyez aujourd’hui avec Charles Leclerc et Sebastian Vettel, et je l’ai vécu, moi aussi, avec Niki Lauda à l’époque, où avec d’autres coéquipiers, comme quand j’étais plus jeune et que j’arrivais. On ne le vit pas très bien, à l’époque, c’était très violent, et d’ailleurs, en France, c’était peut-être même le pays où c’était le plus violent, parce qu’on est le pays du 50-50 : il y avait des gens qui vous adoraient et des gens qui vous détestaient, il n’y avait pas de juste milieu. »

Alain Prost a eu à battre nombre de pilotes prestigieux au cours de sa carrière, comme Nigel Mansell ou Niki Lauda, mais pour lui, Ayrton restera à part.

« J’ai eu plein de champions du monde avec moi dans la même équipe, je crois qu’on en a eu cinq, mais Ayrton était différent. C’est vraiment une personnalité différente, un pilote différent, exceptionnel sur un tour, en qualifications notamment, avec une implication dans sa conduite, dans son travail, absolument incroyable. C’est vrai qu’il avait un côté mystique qui était compliqué à gérer quand on était coéquipiers, parce qu’on ne voit pas toujours les choses de la même manière. Quand vous êtes sur la première ligne avec quelqu’un comme lui, de temps en temps, vous êtes même un peu effrayé. Mais il était totalement à part, sur la piste, et en-dehors de la piste, en termes de personnalité. Je ne sais d’ailleurs pas ce qu’il aurait fait après, mais c’est quelqu’un qui était complètement convaincu de ce qu’il pensait, de ce qu’il disait, et il pouvait aussi convaincre les gens. »

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