Cyril Abiteboul, le directeur général de Renault F1, avait déjà salué l’accord trouvé entre la FOM, la FIA et les équipes pour voter les règlements techniques, sportifs et financiers avant la date butoir du 31 octobre.
Le consultant de l’équipe, Alain Prost, estime dans un entretien à l’AFP que les nouvelles monoplaces et le plafonnement des budgets seront une bonne pour la Formule 1.
"Pour les voitures qui se suivent, les turbulences, ce qu’on appelle "l’air sale", cela peut être un énorme pas en avant. Ensuite, il y a plein de choses qu’on ne peut jamais maîtriser dans la course automobile tellement les gens sont ingénieux et les voitures vont progresser à nouveau après," confie le Français.
"Il y a deux éléments très positifs, celui-là et le plafonnement des coûts qu’il faut vraiment considérer comme un début. C’est la tendance vers laquelle il faut aller en dehors de la redistribution des droits commerciaux. Après, il y a des choses qu’on ne peut pas trop changer comme le poids des voitures. Ce sont des voitures hybrides, il y a le halo, la sécurité optimale des roues plus grandes..."
La volonté derrière ces règlements est de resserrer la compétition, en rapprochant aussi le train de vie des équipes. Mais Alain Prost ne se fait pas trop d’illusions non plus. Imaginer 10 voitures différentes capables de gagner une course, c’est très difficile à faire. Et il y a aussi la priorité donnée parfois à certains pilotes...
"Des cycles, il y en a toujours eu dans l’histoire de la F1. Aujourd’hui, les règlements sont encore plus resserrés, il y a moins de surprises possibles et les grandes équipes qui dominent ont toutes, directement ou indirectement, un pilote n°1, donc c’est toujours le même qui gagne."
"Moi, avec (Ayrton) Senna, avec (Nigel) Mansell, avec (Keke) Rosberg, il n’y avait pas de pilote n°1. Aujourd’hui, on va plus vers une tendance de cycle entre voiture et pilote. Schumacher, plus n°1 que lui, cela n’existait pas car les autres n’avaient même pas le droit de passer devant lui. On ne peut pas l’interdire et quand on voit aujourd’hui le processus avec Ferrari et comment ils vont devoir le gérer l’année prochaine (entre Sebastian Vettel et Charles Leclerc), c’est complexe."
"La seule manière d’y remédier c’est quand la compétition est plus ouverte. S’il y a un problème avec le pilote n°1 et que le pilote n°2 gagne une course ou deux, il y a un moment où on est obligé de ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier."