Alain Prost avait participé à la relance du projet Renault / Alpine F1, avant que le quadruple champion du monde soit écarté comme un malpropre par le management constitué de Luca de Meo, PDG du groupe, et Laurent Rossi, alors directeur d’Alpine.
Alpine connait une saison assez difficile en F1 et beaucoup de troubles.
Pour Prost, que faudrait-il corriger ?
"Je pense qu’il y a une volonté de réorganiser et de changer les choses. Il faut recréer une ambiance positive, même si les résultats ne sont pas là tout de suite. C’est important de donner envie aux gens de continuer à se battre. Il faut recréer un mouvement de fond pour retrouver le sommet."
"La F1 est très compliquée sur la partie technique, mais le côté humain et psychologique est primordial. Pour les pilotes et pour ceux qui travaillent en interne," confie-t-il à GQ.
Prost était justement conseiller de Renault / Alpine F1 entre 2017 et 2022, pour un travail sur le côté humain.
"J’ai essayé. Et pas seulement avec les pilotes mais tout le monde. Une équipe c’est 1200 personnes. C’est très particulier, une équipe de F1 : il y a 80 à 90 personnes qui se déplacent sur le circuit et plus de 1000, dans les usines ou ailleurs, qui ne voient jamais des voitures rouler. La Formule 1 sert d’exemple."
"Je le vois souvent dans les entreprises avec qui je peux travailler. Il y a un pilote qui termine le travail, deux voitures qui impliquent 1200 personnes, et une technologie de pointe… Le championnat compte 10 équipes et chacune se bat pour des dixièmes de secondes empochés. Entre le bon et le mauvais travail, il y a une marge qui est très faible."
Le Français admet qu’il n’a "plus trop envie" de revenir jouer un rôle en F1.
"Ke suis parti dans d’autres directions. Être à 100% pendant 24 courses, je ne suis pas certain de vouloir repartir là-dessus."
"Je travaille dans l’industrie avec une équipe qui développe le stockage d’énergie et les systèmes de recharge pour les voitures électriques."