Grâce à l’efficacité de son châssis, Red Bull pourra-t-elle, comme à Budapest par exemple, tenir la dragée haute à Mercedes en qualifications et éventuellement en course ? Les virages lents de Singapour constituent en effet, sur le papier, un atout précieux pour l’équipe autrichienne.
Pour autant, Max Verstappen, le pilote leader de Red Bull, veut demeurer prudent : Mercedes reste un ogre dont l’appétit est insatiable.
« Vous pensez parfois qu’une piste ne sera pas idéale pour vous, et ensuite, vous gagnez cette course. Mais parfois, il faut être aussi un peu chanceux pour y arriver. D’autres fois, vous êtes juste très rapide. »
« Je m’attends à avoir un bon week-end, mais il n’y aucune garantie. Il faut bien exécuter beaucoup de choses en qualifications, et tout au long du week-end, pour trouver de bons réglages. Il y a toujours beaucoup de choses qu’il nous faut bien mettre en ordre et bien exécuter, avant de pouvoir commencer à parler d’un bon résultat. »
Même si la puissance moteur compte moins à Singapour, les récents progrès de Honda devraient encore aider Max Verstappen et Red Bull. Mais là encore, le Néerlandais tient à minimiser les attentes.
« C’est difficile à dire, puisque Ferrari et Mercedes roulent toujours avec plus d’appui. Je pense qu’ils sont toujours devant. Ce que fait Ferrari aujourd’hui… ils semblent avoir des kilomètres d’avance. Je ne sais pas si c’est simplement lié à la puissance moteur. La souplesse de conduite a toujours été très positive avec Honda. Tous les moteurs ont aujourd’hui une bonne souplesse de conduite, elle est presque la même. »
« Avec Honda, nous savons que nous devons mieux travailler ensemble et nous améliorer. Ce n’est pas facile à faire. Mais pour le moment… ça n’a pas toujours été mauvais. »
Ce qui inquiète en revanche Max Verstappen, c’est le problème moteur qui ruine la plupart de ses départs cette saison.
« Nous avons pris certains départs qui n’étaient pas idéaux, et c’est surtout ce que nous avons retenu. Mais parfois, vous prenez des départs qui ne sont juste pas assez bons. Je ne leur mets pas trop de pression à ce sujet. Nous savons que nous devons progresser, mais si vous commencez à stresser à ce sujet, vous aurez des résultats inverses à ce que vous souhaitez. »
Pour lutter face aux Mercedes et aux Ferrari, il faudra sans doute que Max Verstappen fasse preuve d’un pilotage viril, comme celui de Charles Leclerc à Monza. La philosophie du ‘let them race’ n’inquiète-t-elle pas cependant le pilote Red Bull ?
« Si les commissaires sont constants, alors, j’en serai très heureux, parce que cela vous permet de conduire un peu plus durement, et je pense que c’est ce qui manquait en F1. Peu importe si j’ai quelques touchettes pendant un Grand Prix. Même sans touchettes, vous devriez pouvoir être en mesure de vous défendre. »