Xevi Pujolar, aujourd’hui chez Alfa Romeo, était ingénieur pour Toro Rosso lorsque Max Verstappen a fait ses débuts au volant d’une monoplace de F1. Il était présent lorsque le jeune pilote a roulé pour la première fois avec l’équipe italienne, et se rappelle avoir été impressionné.
"Il y a sept ans, nous avons effectué un test de 148 tours sur le circuit d’Adria en Italie, soit plus de 500 km au total avec la STR7 de 2012" se souvient Pujolar. "Même à l’époque, il allait très vite."
"Je me souviens aussi que pendant la majeure partie de cette journée, l’asphalte était humide, surtout le matin. Et pour un pilote débutant, ce n’est pas la meilleure chose d’être dans une monoplace sur un circuit aussi traître que celui-là. Mais il a maîtrisé la voiture d’une manière effrayante."
Pujolar a ensuite pu découvrir ce que Verstappen valait au volant dans un contexte plus intense, lors des essais libres du Grand Prix du Japon 2014 (photo). Pujolar se souvient également d’un Verstappen très analytique.
"Puis il a pris la piste à Suzuka et quand j’ai vu les temps dans le premier secteur des EL1, je me suis dit ’j’aime bien ce gars’. Quelques mois plus tôt, nous l’avions emmené à Spa pour qu’il puisse mieux comprendre la dynamique d’une équipe."
"Après le Japon, nous avons fait tous les essais hivernaux avant ses débuts en 2015. En Belgique, la façon dont il a étudié les détails de la piste, où il pouvait passer et où non, nous a laissé très surpris. Il analysait tout, des choses que les autres ne pouvaient même pas imaginer, même les aspects liés aux autres pilotes sur la piste."
"J’ai remarqué chez lui la même façon dont Jos se préparait aux courses. Des choses que je n’avais jamais vues chez d’autres pilotes. Un dévouement impressionnant que je n’ai vu chez personne d’autre dans ma carrière."