Le choix de Lewis Hamilton de quitter Mercedes à la fin de la saison 2024 de Formule 1 pour rejoindre Ferrari a de quoi interroger alors même qu’il a signé en août dernier un contrat de deux ans et que la saison n’a même pas commencé...
A ce stade, sans explications de sa part, il ne peut y avoir que des spéculations. La première qui vient naturellement est qu’il n’aurait pas constaté à l’usine les progrès promis pour la W15, en simulateur ou de la part des ingénieurs.
Même si Hamilton ne sait pas ce que font les autres équipes, il a une bonne référence des W13 et W14 et donc ce qu’il doit attendre en termes de performance au simulateur de la W15.
Ce que l’on sait c’est qu’il n’a prévenu Toto Wolff, son directeur que la veille et que ce dernier a été pris par surprise par la décision du Britannique qui a profité de sa clause de sortie pour ne pas effectuer la 2e année de contrat prévue en 2025.
Mais le départ de Lewis Hamilton aurait surtout été conditionné par le départ de l’ingénieur Loic Serra... vers Ferrari. L’arrivée de Serra, qui était responsable des performances des véhicules chez Mercedes, chez Ferrari l’année prochaine a joué un rôle certain.
Serra est en effet l’un des ingénieurs qui s’est opposé au maintien du concept 0 ponton et à la doctrine suivie par Mike Elliott. L’origine des difficultés de Mercedes dans cette ère de réglementation remonte au choix de construire des pontons minces, puis à la persévérance avec ce concept la saison dernière.
Serra était contre cette philosophie et a choisi de partir au milieu de l’année dernière.
Si James Allison a depuis repris la direction technique et changé de voie, ce qu’avait salué Lewis Hamilton, ce dernier doit estimer qu’il est probablement trop tard pour être compétitif en 2024 et donc en 2025 puisque lors de la saison 2025, toutes les équipes seront focalisées sur les nouvelles F1 de 2026.
De manière assez unanime, le choix de Lewis Hamilton a en tout cas été qualifié d’intelligent : si la W15 est compétitive, il pourra jouer des victoires et peut-être le titre cette année. De quoi ensuite se diriger vers un dernier défi en F1, Ferrari. Si elle n’est pas compétitive, Hamilton ne s’enfermera pas que dans une seule nouvelle année de galère au lieu de deux.
Enfin gageons que Frédéric Vasseur a dû abreuver le Britannique des avancées de la Scuderia en termes de compétitivité...