En juin dernier, au Mans, Jean-Eric Vergne nous confiait en primeur son désir de finir la saison 2018 chez Toro Rosso, si l’opportunité lui en était donnée.
Cependant aujourd’hui, JEV, devenu champion de Formule Electrique, estime que son renvoi de la petite Scuderia, fin 2014, fut en définitive une excellente nouvelle pour sa carrière.
« Je crois que quitter la F1 a été, en fait, la meilleure chose qui me soit arrivée » assure le pilote tricolore dans un entretien à Reuters.
« Cela m’a ouvert les yeux sur bien des choses. »
« Quand Helmut Marko a décidé que je devrais partir en vacances pendant longtemps, que je ne conduirais plus pour la famille Red Bull, je me suis trouvé sans contrat, sans revenus, et… sans futur. J’ai dû partir très rapidement de mon domicile. »
« Je me suis retrouvé dans une situation effrayante : à 23, 24 ans, se retrouver en ayant plus rien dans votre vie. »
« Je ne veux plus me retrouver dans une telle situation. C’est pourquoi j’ai commencé à investir dans des projets dans lesquels je crois, comme Veloce [une équipe d’e-Sport]. »
JEV croit énormément dans l’e-Sport, et c’est pourquoi il y a investi une partie non-négligeable de ses actifs. Il estime que l’e-Sport aujourd’hui est dans la même situation que la F1 au milieu des années 1970.
« Il y a des années, la F1 n’avait pas de business model. Puis Bernie Ecclestone est arrivé. Nous n’en sommes pas très loin. Je crois que ce que Bernie Ecclestone a fait pour la F1, nous pouvons le faire pour l’e-Sport. »
« Je sens que les gamins qui connaissent du succès dans l’e-Sport, n’ont aucun désir de concourir dans de ‘véritables’ compétitions sportives. Aujourd’hui, le monde virtuel est aussi important que le monde réel. »
« Nous étions avec notre YouTuber e-Sport l’an dernier à Monza, et seuls deux pilotes l’ont reconnu et sont venus le voir : il s’agissait de Charles Leclerc et de Max Verstappen. Parce qu’ils jouent aux jeux vidéo. Ils sont jeunes. C’est la nouvelle génération. »
« L’e-Sport ne cesse de devenir de plus en plus important. »