Sponsor-titre de l’équipe Sauber, Alfa Romeo est pour le moment très satisfaite de son partenariat marketing, comme son PDG Jean-Philippe Imparato le confiait récemment (voir notre article).
Cependant, cet accord est-il encore viable à moyen terme ? Sachant qu’Audi pourrait être intéressée par le rachat total de Sauber, il n’y aura bien sûr plus la place pour Alfa Romeo…
Imparato voudrait-il alors verrouiller la présence d’Alfa Romeo en apportant un avenant « anti-Audi » au contrat avec Hinwil ?
Ce n’est pas dans cette attitude que se situe apparemment le PDG français du groupe pour le moment. Il comprendra tout à fait les intérêts de Sauber et de Frédéric Vasseur le moment venu.
« C’est une question de relation. Le jour où Sauber considérera que son intérêt stratégique à long terme est d’aller de l’avant, ils doivent le faire pour leur entreprise. »
« La première obligation de Sauber est de protéger son entreprise. »
« Pour le moment, c’est une vision fantastique et commune [que nous avons]. Si un jour quelque chose d’autre se produit, ce ne sera pas un problème. »
« Nous nous développerons d’une autre manière, dans un autre monde, toujours basé sur le sport automobile, pour Alfa Romeo. »
« Mais nous ne verrouillons rien - nous n’avons pas besoin de protéger quoi que ce soit. Nous sommes des partenaires. Et puis nous verrons. »
Il faut dire qu’Alfa Romeo a pour doctrine de ne pas signer des accords pluriannuels avec Sauber. On comprend alors pourquoi Frédéric Vasseur est à la recherche de plus de sécurité.
Imparato voudrait-il revoir cette approche au jour le jour ?
« Je ne prévoirai jamais un accord de cinq ans ou plus pour le sport automobile. Jamais. »
« Dans ce monde, nous évaluerons chaque année notre partenariat. Le type qui planifie cinq ans à l’avance, dans un investissement en sport automobile, est audacieux - vraiment. »
« Nous ne ferons pas cela. »
D’ailleurs, l’accord pour 2023 est-il signé entre Alfa Romeo et Sauber ?
« Nous n’avons pas complètement clos le processus. Nous allons donc prendre la décision avec Frédéric Vasseur et l’équipe, puis nous communiquerons les informations. »
Les résultats probants de l’équipe cette année ne suffiraient-ils donc pas à contenter Imparato ?
« Nous vivons une histoire positive et c’est gratifiant à voir. Mais nous voulons voir des progrès. Pour moi, nous sommes meilleurs que l’année dernière et nous sommes stables. C’est ce dont nous avons besoin. »
« Rappelez-vous que l’année dernière nous avons renouvelé le contrat avec nos collègues de Sauber et nous avons dit que nous ferions une évaluation annuelle. »
« Mais nous sommes en contact trois, quatre fois par semaine et chaque mois. »
« Nous voyons qu’il y a une dynamique positive de l’équipe, nous sommes comme pour Alfa Romeo. Pour moi, tout est OK pour le moment. »