La pause estivale décalée au printemps pour permettre de courir cet été en Europe a empêché les équipes de Formule 1 de développer leur monoplace. Pour Racing Point, qui avait apporté une évolution en Australie sans l’avoir testée, le Grand Prix d’Autriche devrait être un saut dans l’inconnu.
En effet, les préparatifs effectués pour les premières courses de la saison, qui se tiendront en juillet, ne concernent pas l’évaluation des performances de la RP20. Andy Green, directeur technique de l’équipe, révèle que Racing Point travaille déjà sur du plus long terme.
"Nous prévoyons actuellement la manière dont nous allons aborder les six prochains mois, et aussi pour l’année suivante" a expliqué Green à Auto Motor und Sport. "Ce sera complètement différent, car tout à coup nous avons toutes les règles après cette pause."
Parmi les règles mises en place pour lutter contre les coûts trop importants, il y a les limites des tests aéro, qui obligent les équipes à se réorganiser dès maintenant : "Le temps en soufflerie sera moindre et ce sera encore pire l’an prochain. Cela demande une réorganisation."
L’aspect évolutif de la saison 2020, qui va être confirmée au fur et à mesure, donne aux équipes un manque de visibilité, mais surtout des difficultés pour planifier le développement : "Nous avons huit course en dix semaines, donc une grosse évolution, longue à développer, sera absente sur la majorité de la saison. Nous ne savons même pas quelle sera la durée de la saison."
"Nous aurons peu d’évolutions prévues, nous n’avons même pas utilisé la première qui aurait dû être sur la voiture à Melbourne. Nous n’avons pas touché la voiture depuis. Je m’attends à ce qu’il n’y en ait qu’une majeure après deux mois, ainsi qu’un kit spécial pour Spa et Monza."