Après l’arrivée du Grand Prix d’Émilie-Romagne, Sergio Pérez a regretté publiquement la stratégie adoptée par son équipe au moment du déploiement de la voiture de sécurité : le pilote Racing Point, contrairement à Charles Leclerc ou Daniel Ricciardo, est rentré aux pits pour des tendres neufs, Ferrari et Renault privilégiant plutôt la position de piste.
Après avoir fini 6e du Grand Prix, Sergio Pérez a ainsi dénoncé une décision qui n’avait « aucun sens ».
En réponse à cet arrêt coûteux avec le recul, Andrew Green a tenu à justifier le choix opérer par les siens sur le moment, et à répondre ainsi à son ex-pilote.
Avant de démentir Sergio Pérez, le directeur technique de Racing Point commence cependant par lui rendre hommage…
« La course se déroulait complètement à notre avantage jusqu’à la voiture de sécurité. Checo avait évolué lui-même avec un rythme formidable jusqu’à la quatrième place, a dépassé le peloton en prolongeant son relais en pneus mediums. Il a très bien piloté. La voiture était vraiment forte, nous étions très contents. »
« Le pire scénario possible était une Safety Car. Ce n’était pas vraiment pour ça que nous étions armés, malheureusement. La décision à prendre aurait été difficile dans tous les cas. »
« Nous étions sur les pneus durs, la voiture avait été spécifiquement réglée pour les longs relais. Et pour la course, nous étions incroyablement nerveux à l’idée de devoir redémarrer avec les pneus durs après une Safety Car. Je pense que nous aurions eu des difficultés. »
C’est donc ainsi forcé par les réglages que Sergio Pérez a dû chausser des tendres neufs pour Green.
« La chose la plus sûre à faire, et que nous avons pensé la plus logique, était de chausser des tendres neufs pour que nous n’ayons pas à nous inquiéter. Nous avons pensé que d’autres personnes pourraient faire de même. Mais beaucoup dépend de la façon dont ils règlent leur voiture en course. »
« Je pense que cela a probablement juste montré pourquoi nous avions ce rythme de course, parce que nous avions réglé la voiture pour qu’elle soit douce avec les pneus, sans les surchauffer. Dans cette situation, nous allions donc toujours être en difficulté après une Safety Car. »
Autre coup de malchance pour Sergio Pérez : l’accident de George Russell, qui en prolongeant la période de voiture de sécurité, a compromis la stratégie.
« Le deuxième incident derrière la voiture de sécurité, nous n’aurions pas pu le prévoir. Le nombre de tours restant pour dépasser a donc été à nouveau réduit de façon considérable, je pense que cela a joué contre nous. »
« Avec le recul, nous aurions pris une décision différente. Mais je pense que sur le moment, avec les informations dont nous disposions, c’est la décision à laquelle nous étions arrivés. »