Otmar Szafnauer est un directeur d’équipe heureux. Racing Point, qui a frôlé la faillite en tant que Force India l’an dernier, a été rachetée par un consortium qui a payé ses dettes et augmenté son budget de 20 %, pour le faire atteindre 140 millions de dollars. Et surtout, l’équipe peut augmenter son personnel.
"Nous avons maintenant 425 personnes" déclare Szafnauer. "Avant, nous en avions 400. Nous voulons progresser lentement. On recrute les personnes les unes après les autres. On vise 50 nouvelles recrues en 2019 pour atteindre les 475 en fin d’année. Mais il faut trouver les bonnes personnes."
De nouvelles infrastructures vont également être construites et un nouveau motorhome arrivera en saison européenne. Le directeur technique, Andy Green, révèle à quel point l’équipe était en difficulté : "Nous avons enfin des ordinateurs qui n’ont pas une version de Windows vieille de huit ans."
Il explique ensuite la conception de la RP19, qui reprend en grande partie les traits de sa devancière : "Les choix basiques sur la voiture actuelle ont été fait avant le changement de propriétaire. Avec le recul, nous aurions fait les choses différemment, mais nous ne pouvions pas imaginer que de l’argent allait rentrer. Cela prendra de lu temps pour que l’argent se transforme en voiture rapide."
Heureusement, l’argent permettra un rythme de développement soutenu : "Avant, nous devions attendre longtemps pour la production, jusqu’à ce qu’un ensemble aéro vaille le coup. Mais si nous trouvons quelques dixièmes en soufflerie maintenant, les changements seront implémentés immédiatement."
L’équipe qui luttait pour sa survie se transforme en structure viable et saine, permettant notamment une absence de délai avec les fournisseurs : "Nous avons d’un coup toutes nos pièces à la date voulue. C’est une nouvelle manière de travailler pour nous, presque un choc. Nous nous transformons en équipe normale. En 2020, nous voulons faire un pas en avant. C’est pour ça que nous travaillons déjà sur la prochaine voiture."