Si Kimi Raïkkönen n’avait rien perdu de ses capacités en course lors de ses dernières saisons en F1 chez Alfa Romeo, il avait en revanche plus de difficultés sur un tour en qualifications. C’est du moins ce qu’affirme Beat Zehnder, le directeur sportif de l’écurie suisse.
Le Finlandais retournait dans l’équipe de ses débuts en 2019 après son deuxième passage chez Ferrari, avant d’annoncer sa retraite à la fin de la saison 2021 à l’âge de 42 ans.
Présent au sein de l’équipe depuis 1993, Zehnder a ainsi fréquenté le champion du monde 2007 à l’aube puis au crépuscule de sa carrière en F1. Et ce serait donc son rythme en qualifications qui commençait à poser problème au quadragénaire sur la fin.
"Je pense que c’est en qualifications qu’il a perdu de la vitesse, car il était l’un des meilleurs dans ce domaine lorsqu’il était jeune," explique Zehnder.
"Mais, et il ne serait probablement pas d’accord avec moi, je pense que c’est une question d’âge : à 42 ans, les virages arrivent probablement plus vite qu’à 20 ans. Il avait perdu un peu de performance en qualifications."
En revanche, Raïkkönen n’avait rien perdu de ses capacités en course ces dernières années. Zehnder le décrit même comme l’un des pilotes les plus intelligents sur la grille de départ.
"Il était toujours excellent en course. En fait, ce n’était pas nécessaire de parler à Kimi pendant une course, il faisait tout de lui-même."
"Par exemple, un ingénieur pouvait dire en arrière-plan : ’OK, dites lui d’utiliser le réglage n°10 pour le moteur. Ah non, il l’a déjà fait’."
"Il était donc, selon moi, l’un des pilotes les plus intelligents. Il savait lire la course, il savait exactement quand défendre, quand attaquer, quand il valait mieux laisser passer un concurrent qui n’était pas sur la même stratégie, etc."
"En course, Kimi voulait toujours savoir ce qui se déroulait autour de lui afin d’être au courant de ce qu’il ne pouvait voir."