Kimi Räikkönen a peut-être fait la saison de trop en 2021 chez Alfa Romeo ; quoiqu’il en soit, ce qui est certain, c’est qu’il n’était plus à l’apogée de sa carrière, ce qui était bien normal à 42 ans.
Le « meilleur » Kimi n’était-il pas celui des années McLaren, au milieu des années 2000 ? Interrogé sur le sujet, Kimi Räikkönen a relativisé : cela ne dépendait pas que de lui-même, mais aussi du style de chaque voiture, du comportement des pneus, etc.
« Je ne sais pas si j’étais meilleur que, disons, quand j’étais chez Lotus. »
« Mais les pneus jouent un rôle important dans tout ça. Évidemment, quand nous avions les pneus Michelin et Bridgestone, nous faisions des journées d’essai avec 20 jeux de pneus. »
« C’est une histoire complètement différente aujourd’hui en F1. A l’époque vous choisissiez au niveau de l’équipe telle construction de pneus et tel composé, et l’autre équipe adoptait une approche complètement différente. »
« Ensuite, chez Lotus, je pensais que je conduisais bien, mais il est impossible de dire que vous conduisez un peu mieux ici ou là. Mais il s’agit de l’ensemble du package, donc je ne sais pas. »
Kimi Räikkönen admet tout de même que l’âge a impacté négativement ses performances.
« Je suis sûr que je conduisais mieux quand j’étais plus jeune - mais peut-être pas trop jeune – qu’en 2021. Je cours toujours bien, mais je suis sûr que j’étais meilleur en qualification à l’époque que maintenant, mais je m’y attendais. »
Pourquoi voit-on le meilleur Kimi le dimanche ?
En tout état de cause, chez Ferrari, McLaren ou Alfa Romeo, Kimi Räikkönen était meilleur le dimanche que le samedi.
Il protégeait par exemple très efficacement les pneus Pirelli, ce qui lui permit de signer des podiums et deux victoires chez Lotus (un arrêt de moins à Melbourne 2013).
« J’ai toujours été bon en course, en prenant soin des pneus et en allant vite, je ne dirais jamais que je suis un grand fan des qualifications. Je me suis bien qualifié et il y a de très bons tours à un moment donné, mais je n’ai jamais senti que c’était quelque chose que j’appréciais vraiment. C’est bien quand on est léger et qu’on pousse, mais je préfère la course. C’est pour cela que nous sommes ici et j’ai toujours été assez bon en situation de course. »
« Les pneus font une énorme différence et parfois vous avez raison, parfois non, surtout quand vous poussez comme en qualification où vous êtes toujours plus à la limite. Le samedi, c’est un moment plus sensible, plus difficile. »
« Je suis plus sensible si je n’ai pas l’avant de la voiture là où je veux et c’est si facile d’hésiter un peu et vous ne faites pas tourner la voiture ou vous ne pouvez pas attaquer de la même manière. Alors vous devez commencer à céder un peu ici et là et ensuite tout devient merdique. »
« En général en F1, si le freinage n’est pas bon, si vous ne freinez pas où vous voulez ou comme vous voulez et si vous n’attaquez pas le virage de la bonne manière, tout ce qui se passe après ce freinage est influencé. Si ce n’est pas correct, alors tout le virage peut devenir complètement merdique. »
« Quand vous êtes en qualification et à la limite, il y a plus de ça et si vous êtes trop sensible, vous payez un plus gros prix. Mais ensuite, dans la course, ce n’est pas la même chose parce que vous n’êtes jamais à la limite. Vous avez toujours le carburant et vous devez économiser les pneus ou autre chose. C’est toujours un peu différent. »