Les menaces de retrait de la Formule 1 de Red Bull avec ses deux équipes, Red Bull Racing et AlphaTauri, étaient-elles fondées ? S’il n’y avait pas eu d’accord de la part des autres équipes et de la F1 pour un gel anticipé des moteurs V6 hybrides actuels, la marque autrichienne aurait-elle coupé le courant à Milton Keynes et Faenza ?
C’est bien sûr difficile à dire mais Christian Horner admet qu’au moins l’accord qui a été trouvé, et qui permet à Red Bull de monter (enfin ?) sa propre entité "moteurs", permet d’avoir une vision claire pour l’avenir.
"C’est toujours difficile de quantifier quel était le vrai niveau de risques de nous voir partir. Parce que nous avons des accords, des engagements. Mais sans cet accord, notre envie de F1 aurait été largement diminuée," explique le directeur d’équipe.
Tout le monde estimait pourtant que la mise à disposition d’un moteur Renault, aujourd’hui très performant et fiable, était une solution viable pour que Red Bull continue avant de trouver un nouveau partenaire moteur en 2025.
"Nous ne voulions pas revenir dans ce schéma. Red Bull est maintenant trop développée pour accepter d’être une équipe cliente. Nous avons pu voir que cela ne facilite pas les choses. Et nos aspirations surpassent celles de certains de nos fournisseurs."
"Ce que nous avons vécu avec Honda, c’est un partenariat, une relation fantastique. C’est tellement dommage que sa fin soit prématurée et programmée pour la fin de cette année parce que nous avons déjà eu deux saisons avec des succès et que nous avons appréciées."
"C’est pourquoi nous sommes déterminés à finir notre partenariat officiel avec Honda de manière très compétitive en 2021."
Pour Horner, le plus important c’est que, "comme je l’ai dit, Red Bull prend maintenant le contrôle de son avenir et de son destin, avec l’arrivée d’une filiale dédiée à sa motorisation. C’est un véritable engagement mais aussi un moyen de protéger notre investissement et notre présence en F1 pour l’avenir à plus ou moins long terme."