Les rivaux de l’équipe Red Bull, autrefois dominante, réduisent progressivement l’écart en 2024.
C’est le constat clair fait par le Dr Helmut Marko, le consultant de la marque autrichienne pour le sport automobile, après Montréal.
"Miami, Imola, Monaco, Montréal, cela fait maintenant plusieurs exemples de suite qui démontrent que nous sommes à la fin de notre domination," constate Marko.
Max Verstappen a en fait accru son avance au championnat à Montréal, mais George Russell était en pole et le triple champion du monde n’a gagné que de justesse sur Lando Norris.
Marko admet que les titres 2024 ne sont plus une certitude absolue.
"Ce ne sera plus une histoire claire pour nous car notre voiture et notre simulateur ont certaines faiblesses. Mais nous travaillons dur pour y remédier."
"Ce qui est bien pour nous, c’est que les autres ne sont pas réguliers, donc si tout se passe normalement pour nous, Max sera devant."
Marko souligne en effet que McLaren, Ferrari et Mercedes commencent à se partager les points, ce qui sauve Verstappen et Red Bull aux championnats pour le moment.
"La concurrence a gagné du terrain, cela ne fait aucun doute, nous ne sommes pas inquiets cependant puisque des évolutions prometteuses arrivent selon nos données."
"McLaren était aussi forte au Canada que lors des week-ends de GP précédents, Mercedes F1 était plus forte, mais Ferrari a trébuché. Ces hauts et ces bas peuvent être expliqués en fonction de la voiture et du circuit, ainsi que par celui qui est le mieux à même de placer les pneus dans la meilleure fenêtre de températures selon les conditions."
"Toute cette situation est pour nous un gros avantage car nos poursuivants directs ne sont jamais les mêmes. Nous n’avons pas un adversaire, mais trois qui se prennent des points. J’espère que ça restera comme ça."
Ferrari, McLaren et même Mercedes semblent désormais être des équipes potentiellement gagnantes pour les courses restantes de la saison.
"On verra," ajoute Marko. "Les trois prochaines courses montreront à quel point les F1 sont vraiment bonnes."
"Mercedes était forte l’année dernière à Barcelone et ensuite elle n’était plus forte. Donc après Spielberg et Silverstone - deux autres vrais circuits de course - nous saurons alors où nous en sommes vraiment."
"C’est donc lors des trois courses en Espagne, en Autriche et en Angleterre que nous aurons une idée plus précise de l’état actuel des forces et faiblesses. Ce sont des pistes classiques, alors que nous avons derrière nous des tracés atypiques – Miami, Imola, Monaco, Montréal."