Red Bull a fixé une date limite pour en savoir plus sur ce qu’elle peut faire à partir de 2022 en termes de motorisation pour ses deux équipes, Red Bull Racing et AlphaTauri.
Le plan A reste toujours de reprendre la propriété intellectuelle et les opérations de Honda F1 mais avec comme condition un gel des moteurs à partir de 2022. Mais la Commission F1 ne s’est pas prononcée à ce sujet lundi.
"Oui, la décision a été repoussée," confirme le Dr Helmut Marko, consultant de Red Bull.
"Nous devons avoir une décision d’ici le 15 novembre. Nous ne pouvons pas repousser à plus tard, c’est notre date limite."
Red Bull a le soutien de Mercedes, celui de Renault pourrait aussi être acquis mais, pour l’instant, Ferrari refuse.
Qu’en pense la FIA ? Jean Todt admet qu’il sourit un peu face à la situation.
"En mai, Red Bull nous a dit que dans aucune circonstance nous ne devions geler les moteurs parce que sinon Honda s’en irait. Et maintenant, ils veulent le contraire. Vous voyez ainsi clairement à que point la F1 peut changer d’un jour à l’autre."
Red Bull a même menacé de quitter la F1 si elle devait revenir à un moteur client. Todt ne veut pas céder à ce genre de "chantage".
"Je respecte toutes les opinions mais je n’admettrais jamais le chantage. Les pétroliers avaient aussi fait ce genre de menaces, ils voulaient plus de compétition et de libertés mais il est bien plus important qu’ils investissent leur argent dans des carburants neutres en CO2. Pour moi, ce qui compte au final, ce sont les bons arguments, pas les menaces."
Est-ce que l’idée d’avancer une nouvelle formule moteur à 2024 ou même 2023 est au moins envisageable, comme le suggère Red Bull ?
"S’il y a une possibilité, pourquoi pas. Il est surtout très important que les nouvelles règles attirent de nouveaux constructeurs ou motoristes en F1."