Deux circuits, deux démonstrations : Red Bull Racing s’est imposée à Bahreïn et en Arabie saoudite assez facilement, malgré quelques week-ends "pas propres" selon Max Verstappen.
Pour le directeur de l’équipe, Christian Horner, les bases sont évidemment là pour faire une très bonne saison 2023 avec deux titres potentiellement au bout. Mais à quelle vitesse seront-ils atteints ?
Lorsqu’on lui a demandé si Red Bull allait prendre le large, Horner tempère grandement.
"Eh bien, la vie n’est jamais aussi simple, et je suis sûr que les évolutions des uns et des autres vont arriver de plus en plus vite au fur et à mesure que nous progressons dans la saison. Je m’attends à ce qu’il y ait de la concurrence au fur et à mesure que nous avançons vers l’été."
"Mais c’est vrai, nous avons une super voiture, l’équipe a fait un travail incroyable, et il est important que nous essayions de capitaliser là-dessus dès le début, car nous savons que le développement viendra des autres plus tard dans l’année."
"La réglementation est encore relativement jeune. Ce n’est que la deuxième année. Je m’attends donc à voir énormément de convergence au cours de l’année, et la grille va se resserrer. Nous devons donc engranger en ce moment alors que nous avons une voiture compétitive, et continuer à avancer tout au long de la saison."
Interrogé sur la satisfaction générée par ce bon départ, Horner répond "que l’équipe fonctionne à un niveau incroyablement élevé, dans toute l’organisation, car vous n’obtenez pas un résultat comme celui-ci par un seul département qui fait sa part."
"C’est tous les aspects. Que ce soit l’équipe aéro, que ce soit le bureau d’études, que ce soit la dynamique du véhicule, que ce soit le côté production, l’entreprise sur le plan opérationnel. Ce que vous voyez au bord de la piste représente un si petit pourcentage de qui nous sommes, et cela témoigne de ce travail qui se déroule dans les coulisses."
"Vous savez... c’était si important pour nous de démarrer ainsi. La réduction du temps en soufflerie s’applique depuis octobre dernier. Nous ne pouvions donc pas nous permettre de manquer la cible avec ce temps plus limité, car vous ne pourriez jamais vous en sortir avec un tel handicap si la voiture avait été mauvaise. L’équipe a fait un travail de folie et la RB19 a pris le meilleur départ d’une saison que nous n’avons jamais eue."
Y a-t-il des circuits à venir qui l’inquiètent spécifiquement ?
"Les 21 prochains ! Mais vous n’avez qu’à faire une course à la fois. Nous essayons toujours de préparer au mieux chaque week-end."
La question n’est pas anodine car le prochain circuit visité par la Formule 1 est l’Albert Park, domicile du Grand Prix d’Australie, une piste où Red Bull, comme le souligne Horner, n’a pas goûté à la victoire depuis 2011.
"Melbourne, l’Albert Park, c’est un autre défi, c’est une surface différente, des caractéristiques différentes là-bas, et c’est une course que nous n’avons pas gagnée depuis 12 ans. Donc ça va être excitant d’y retourner, et j’espère que nous aurons une bonne voiture cette année."