Mercedes F1 a dévoilé mercredi sa W15 qui a fait ses débuts à Silverstone.
Il s’agit d’un changement visible et majeur par rapport au concept "raté" de 2022 et 2023, et également "complètement différent sous la carrosserie", selon le directeur d’équipe Toto Wolff.
Cela s’explique en partie par le passage à une suspension arrière de type Red Bull, mais la véritable innovation à bord de la Mercedes 2024 n’a pas été montrée dans les images studio de la nouvelle Mercedes.
Ce n’est que lorsque la voiture a émergé dans la voie des stands de Silverstone que l’on a pu voir le véritable aileron avant.
Le rabat supérieur n’est plus attaché à l’intérieur du nez. Cela crée un espace entre la partie extérieure de l’élément et le châssis à travers lequel l’air peut circuler sans entrave. Cette solution, sous cette forme, n’avait jamais été vue sur aucune autre voiture.
En effet, la création d’un « vortex Y250 » (c’est son nom technique) avec les ailes avant de cette manière a été interdite avec l’introduction des toutes nouvelles règles aérodynamiques de 2022.
Mercedes a découvert une faille permettant au volet supérieur de l’aile avant d’être techniquement relié au nez, comme c’est exigé, mais avec un seul et mince fil de carbone.
Chez Red Bull, le Dr Helmut Marko admet qu’il est possible que l’un ou les plus proches rivaux de Red Bull puisse battre son équipe grâce à ce genre d’astuces.
"Ce que nous pouvons dire maintenant, c’est que notre nouvelle voiture que vous découvrirez ce jeudi est une évolution de celle de l’année dernière et que nous avions le meilleur package."
"Si nous éliminons les quelques points faibles, il ne devrait pas y avoir grand-chose de mal dedans. Mais qui sait, peut-être qu’un concurrent a trouvé une astuce spéciale pendant le développement."
"Nous avons déjà vu l’aileron de Mercedes, tout le monde l’a vu et tout le monde va étudier ça de près car c’est une zone très importante d’une F1. Mais c’est une astuce visible, il y en a peut-être d’autres. Ils sont partis de 0 ou presque, avec toutes les bonnes idées vues ces deux dernières années."