Le week-end dernier en Espagne, Red Bull a monté un nouveau moteur sur la RB20 de Max Verstappen. C’était le dernier de son quota "légal", avant qu’une pénalité ne soit appliquée pour le triple champion du monde.
Au Canada, deux semaines auparavant, un nouveau bloc propulseur Honda avait déjà été monté dans la monoplace du Néerlandais. Et pour cause, un moteur pour ainsi dire neuf avait subi une avarie dans la voiture numéro 1, entraînant le retour au V6 turbo précédent.
Red Bull avait alors annoncé que le moteur serait envoyé aux ingénieurs de Honda pour analyse. Une avarie sur le système électrique laissait craindre des dommages conséquents à tous les organes de l’unité de puissance.
Verstappen lui-même s’était inquiété des "conséquences sur la suite de la saison" après cette panne. Car si un moteur parmi les quatre du quota est inutilisable, c’est l’assurance de devoir en utiliser au moins un cinquième.
Depuis le Canada, aucune communication n’a eu lieu au sujet du moteur touché par la panne. On peut craindre pour Verstappen que ce manque de communication ne soit forcé par de mauvaises nouvelles que Red Bull veut éviter d’annoncer.
Car si le pool est réduit d’un moteur, l’utilisation d’un cinquième bloc signifiera que Verstappen écopera directement d’une pénalité de 10 places sur la grille de départ. Et ce, s’il ne doit pas changer d’autres composants en même temps.
Une telle pénalité n’était pas problématique en 2023, puisqu’on se souvient de sa remontée du fond de top 10 jusqu’à la victoire à Miami, ou de sa victoire depuis la 14e place en Belgique en 2022 - il lui avait fallu 12 tours pour remonter jusqu’à la tête de course.
Mais en 2024, une telle pénalité sera réellement problématique pour un Verstappen qui a concédé deux défaites lors des cinq dernières courses, et a gagné les autres avec un écart très réduit.