Il y a du progrès cette année chez Alfa Romeo. Certes l’équipe n’a pas encore inscrit de points au classement des constructeurs. Mais en termes de performance pure, Alfa Romeo est revenue à 1,9 % de la pole position, contre 2,7 % l’an dernier.
Est-ce seulement dû aux progrès constatés de l’unité de puissance Ferrari ? Pas seulement. Comme le rappelle Xevi Pujolar, ingénieur de piste en chef, Alfa Romeo a aussi trouvé des gains du côté du fond plat et de l’aileron avant révisé notamment, en profitant de la nouvelle règlementation. D’ailleurs Alfa Romeo a aussi reçu des évolutions au Grand Prix d’Espagne.
« En ce moment, nous avons une performance constante entre la qualification et la course, et aussi dans différents tracés de piste et différentes conditions, nous sommes capables d’être toujours à peu près là. »
« Nous avons juste besoin de franchir une étape supplémentaire en termes de performance globale pour nous battre avec un groupe intermédiaire, qui est celui qui a le potentiel pour entrer dans les points si vous n’avez pas de problèmes de fiabilité devant. »
Jan Monchaux, le directeur technique, confirme ces progrès aérodynamiques qu’il a lui-même chapeautés.
« Nous sommes probablement meilleurs dans une certaine mesure partout. Nous n’avons pas complètement récupéré l’appui perdu depuis l’année dernière en raison du nouveau règlement, il n’y a pas de secret à ce sujet. Nous avons néanmoins travaillé très dur pendant l’hiver pour améliorer certaines caractéristiques de la voiture, qui n’étaient probablement pas idéales pour nos deux pilotes, afin de leur donner plus de confiance, d’avoir une voiture qu’ils peuvent mieux attaquer dans les virages. »
« En fin de compte, l’essentiel se situe en entrée de virage, si les pilotes ont confiance dans la voiture et ont de la stabilité, alors ils seront en mesure d’obtenir une entrée de quelques km/h plus rapide en entrée de virage, pour freiner plus tard. Si vous n’avez pas [cette confiance], c’est généralement assez compliqué, donc nous avons beaucoup travaillé sur ces choses, ce n’est pas quelque chose que vous pouvez régler d’une course à l’autre. »
« Toutes ces choses ont été travaillées très dur et déclenchées par le très mauvais départ que nous avons eu la saison dernière, lorsque nous avons été pris un peu au dépourvu et choqués. Il n’a pas fallu longtemps pour comprendre que nous avions un problème avec l’unité de puissance, comme les trois équipes avec la même unité de puissance, mais néanmoins il y avait certaines choses sur notre voiture qui auraient pu être meilleures. »
« La beauté de la crise que nous avons traversée est qu’elle nous oblige à remettre en question beaucoup de choses en interne, car nous avons toujours été très réticents à rejeter la faute sur notre partenaire [moteur], cela aurait été trop facile. »
« Nous sommes passés par un exercice très dur et stimulant où nous remettons tout en question. Nous sommes maintenant dans la lutte en milieu de grille grâce au travail entrepris. »
Quant à Pujolar, il voit même Alfa Romeo pouvoir lutter avec Aston Martin F1 sur cette saison. L’équipe de Silverstone n’avait certainement pas prévu de se retrouver ainsi au combat avec le 8e au classement des constructeurs !
« Nous allons essayer de les battre, ils sont à ce niveau en ce moment et nous pouvons nous battre avec eux. »
« Nous avons été capables de nous battre, nous avons encore besoin d’un peu plus de rythme pour entrer dans le top 10, mais je pense que c’est possible. [En Espagne] même la Williams avait un rythme décent, donc nous devons être prudents aussi parce que tout le monde est là. »