Cyril Abiteboul a révélé, la semaine dernière, que Renault avait dû nettement baisser la puissance de ses V6, en raison de la défaillance critique d’une bielle à Bahreïn. En Principauté, les V6 tricolores ont pu, à nouveau, être utilisés sans restriction particulière.
Après Sakhir, Renault a dû réagir en toute urgence et produire de nouvelles pièces en quelques semaines seulement.
« Ils ont vraiment très bien réagi à Viry, après tous les problèmes que nous avons eus après Bahreïn » s’est félicité Nico Hulkenberg.
« Ils ont trouvé des solutions très rapidement, conçu à nouveau des pièces et amené les correctifs sur la piste. C’était assez impressionnant. »
« Et à Monaco, vous pouviez sentir que le moteur était revenu à la vie, que nous pouvions nous battre de nouveau, donc c’est très positif. »
La Q3 de Daniel Ricciardo à Monaco (battu seulement par Kevin Magnussen en milieu de grille) a confirmé le retour en forme de l’unité de puissance française.
Ces progrès ont notamment été obtenus grâce à l’apparition d’un mode qualifications, ou « mode fête », en bonne et due forme, à l’image de ce que Mercedes et Ferrari utilisent le samedi.
« Nous avons un véritable mode qualifications cette année » a ainsi confié Daniel Ricciardo.
« Lors du debriefing des qualifications à Monaco, Nico et moi avons complimenté Renault pour nos progrès obtenus grâce au mode de puissance maximum. Le ressenti semblait solide depuis le baquet. »
Par rapport à l’unité de puissance 2018, le V6 Renault paraît avoir grandement progressé, au point de rejoindre Mercedes selon Cyril Abiteboul.
Daniel Ricciardo peut-il le confirmer ?
« Par rapport à ma référence de l’an dernier, je dois rétrograder d’une vitesse supplémentaire avant certains virages, donc c’est définitivement bien mieux cette année. Mais même en Chine, nous avons fait un petit pas en avant. Alors oui, on y arrive. »
Nico Hulkenberg confirme également les progrès du V6 Renault : « Si nous avions eu ce moteur en deuxième moitié de saison, l’an dernier, notre vie aurait été beaucoup plus facile, et nous aurions été 4e facilement partout. C’est vraiment un gros pas en avant. »
Monaco n’était cependant pas un circuit révélateur de la puissance de chaque moteur. Le Canada, circuit fait de franches accélérations et de lignes droites, livrera des enseignements plus pertinents.
« Je sens vraiment que le moteur progresse dans la bonne direction maintenant, et ce qui est sympathique, c’est qu’il y a plus à venir » s’enthousiasme Ricciardo.
« La fiabilité, c’est ce qui nous a empêché de progresser plus encore. Mais nous pouvions tout de même gagner un peu de temps à Monaco, sur un circuit pourtant peu rapide. Vous pouviez le voir. Donc oui, bien sûr, ce sont quelques points positifs. »