L’interdiction des modes « moteur », ou plutôt leur mise sous parc fermé à compter de ce week-end à Monza, interroge dans le paddock : quelles en seront les conséquences sur la hiérarchie ? Cette directive technique va-t-elle désavantager Mercedes en qualifications, mais la favoriser en course ?
Chez Renault, on s’inquiète aussi : car si les monoplaces jaunes étaient apparues très performantes en lignes droites à Spa, c’était donc peut-être en raison de modes spécifiques.
C’est ce qui fait en particulier douter Cyril Abiteboul : et si Renault était finalement l’équipe la plus affectée par la nouvelle règlementation ?
« Ma plus grande préoccupation est, compte tenu des attentes que nous nous fixons après Spa, de voir ce que nous sommes capables de réaliser à Monza. »
« Je pense que Spa était probablement l’une des pistes qui convenaient le mieux aux caractéristiques de notre voiture. »
« Monza devrait être OK. Je ne suis pas particulièrement excité par ce que j’ai vu en EL1. Alors restons extrêmement concentrés et continuons le travail et, plus important encore, essayons d’avoir une voiture un peu plus constante sur les différents circuits. C’est seulement à cette condition que nous pourrons progresser au classement des constructeurs. »
« Je serais satisfait si j’avais le moteur le plus puissant à plein régime. Une deuxième place sur quatre n’est pas suffisante. »
Finalement, si cette mesure assèche encore le suspense et le spectacle en cours, la F1 se sera tirée une (nouvelle) balle dans le pied. Cyril Abiteboul le craint, mais n’en est pas encore certain.
« Avec les modes de qualification qui vont disparaître, je suis très inquiet que cela puisse avoir en fait l’effet inverse de ce que les gens attendent. »
« Mais je pense qu’il est très difficile de savoir exactement où en sont les choses. Il y a une telle variation d’une piste à l’autre, la façon dont vous opérez aussi avec le moteur, tout au long de son cycle de vie, diffère d’une équipe à l’autre. »
Au moins, cette mesure devrait permettre de limiter une partie des coûts de recherche et développement...
« Ces choses sont des monstres de la technologie et plus nous poussons, plus nous voyons aussi de nouvelles opportunités et c’est très excitant à voir. En même temps, c’est fou, le coût de la technologie est absolument fou. »