Eric Boullier a dirigé l’équipe Lotus F1, avant que celle-ci ne soit à nouveau rachetée par Renault. Au moment de l’annonce de ce retour en tant que constructeur, l’ambition de l’équipe française était de retrouver les victoires et les podiums à l’horizon 2020 mais il semble que cela sera difficile à atteindre l’année prochaine.
Le Français estime toutefois que le bilan de Cyril Abiteboul à la tête de Renault F1 est "positif".
"C’est un gros challenge de reprendre une écurie et de la reconfigurer. On fait tout étape par étape, par petite touche," ajoute-t-il dans les colonnes de Ouest France.
"Si Daniel Ricciardo est venu, c’est qu’il y a des signes positifs. On ne construit pas une écurie du jour au lendemain comme ça. C’est facile de regarder ce qui ne marche pas. Il y a des années d’investissement à rattraper, des pilotes à récupérer et des années de recrutement à combler dans un contexte social difficile."
"La F1 a tendance à protéger ses hommes clés. Donc les récupérer peut prendre plusieurs années. Il faut pousser les éléments un par un, jusqu’au jour où cela fonctionne. Même si chez Renault le puzzle est en place. La dernière clé est de faire fonctionner cette équipe."
Abiteboul a qualifié lui-même la saison de Renault F1 de "difficile" mais Boullier a vu des signes positifs encourageants.
"Ils sont au niveau des meilleurs moteurs (Honda, Mercedes et Ferrari). Le châssis a encore des lacunes mais on voit qu’ils continuent de se remettre en cause et de se restructurer. C’est un signe positif, ils y sont presque, il faut juste un peu de patience."
Autre bonne nouvelle selon Boullier, l’arrivée d’un pilote français, Esteban Ocon.
"Je vois forcément bien les choses pour lui. Je le connais depuis ses 12 ans, je ne me fais pas de souci. La principale difficulté pour lui, c’est d’être un pilote français dans une écurie française. Il va devoir gérer son agenda et son emploi du temps car il sera très demandé. Cela fait longtemps qu’on n’a pas vu ça. Pour le reste, il a le talent et l’expérience."