La saison de Formule 1 2020 n’a toujours pas pu commencer, et le règlement de certaines polémiques dans le paddock non plus, les esprits étant plutôt concentrés sur la crise sanitaire en cours.
Mais Renault F1 a toujours des doutes concernant la légalité de la Racing Point RP20, qualifiée de "Mercedes rose". Même si la FIA a mené son enquête à l’usine et n’a rien trouvé à redire, Cyril Abiteboul souhaite tout de même que le sujet soit abordé tôt ou tard.
"Les réunions que nous avons eues ont été concentrées sur la survie à court terme ainsi que la durabilité du sport à moyen et long terme, et c’est ce qui doit se concrétiser. Il est important de mettre de côté les sujets liés aux contentieux en cours depuis cet hiver. Je suis certain qu’ils reviendront puisqu’ils sont directement liés au business model de la F1."
"C’est bien de voir que nous pouvons trouver un accord sur les budgets plafonnés mais si vous pouvez partager vos ressources, votre recherche et votre développement entre les équipes, ce n’est plus vraiment la même chose en termes de plafond," note le directeur de Renault F1.
"Je ne parle pas directement du cas de Racing Point, mais de ce que veut dire être un constructeur, faire du business avec cela,... C’est un point intéressant. Nous parlerons de la légalité de la Racing Point RP20 plus tard. En disant cela, je ne fais aucune menace, je dis juste que nous devons penser de manière un peu plus stratégique dans la situation actuelle."
L’autre sujet qui étonne le Français est l’accord secret entre la FIA et Ferrari concernant le moteur 2019. Probablement illégal selon Jean Todt mais rien n’a pu être prouvé de manière formelle. McLaren a appelé Mattia Binotto a partagé les détails de l’accord, la FIA ne s’y opposant pas. Abiteboul souhaiterait la même chose.
"C’est un accord de l’ancien monde mais c’est quelque chose qu’on doit régler à un moment donné. Nous vivons aujourd’hui dans un monde totalement ouvert. Nous ne remettons pas en cause le process, nous voulons juste savoir ce qui s’est passé, pourquoi il y a des doutes sur la légalité afin d’éviter d’entrer nous aussi dans des choses similaires."
"Je suis aussi motoriste, je ne veux pas que mon moteur pose question ou suscite des doutes. Tout simplement. Cela ne peut avoir du sens que si les règles sont claires et les décisions prises le sont aussi, pour tout le monde. C’est ce que nous demandons. Nous n’avons pas l’intention de changer ce qui a été fait. Nous voulons pouvoir avancer et passer à autre chose."