La finale du calendrier 2019 à Abu Dhabi sera également le théâtre d’un « au revoir » entre Renault F1 et Nico Hülkenberg après trois années d’aventure commune.
Nico a rejoint Renault F1 en amont de la saison 2017 du Championnat du Monde de Formule 1 pour apporter toute son expérience à Enstone et à Viry. L’Allemand était l’un des pilotes les plus estimés du plateau avec 115 courses et six saisons à son actif dans la discipline.
Avant son arrivée, Renault s’était classé neuvième en ayant marqué huit points lors de sa première campagne. Dès sa première année avec Renault, l’équipe a multiplié son compteur par sept alors que Nico inscrivait 75 % des 57 points d’une écurie se hissant à la sixième position du championnat constructeurs.
Avec Carlos Sainz à ses côtés en 2018, Renault termine ensuite à une superbe quatrième place avec 122 points. Nico a contribué à plus de la moitié de ce capital en scorant 69 unités pour finir septième du championnat pilotes, soit le meilleur classement général final de sa carrière en F1.
« Nico est un pilote qui sait se retrousser les manches », confie Alan Permane, directeur sportif ayant travaillé en étroite collaboration avec Nico tant à l’usine qu’en piste. « Il est pragmatique : il veut piloter et développer la voiture, ce qui nous a beaucoup aidé. Ses retours sont exceptionnels, car il fait abstraction des émotions. Même après une mauvaise course, il est capable de fournir des comptes rendus mesurés et constructifs. »
« Son expertise technique nous a été très précieuse. Je me souviens d’une fois à Silverstone en 2017, où il nous parlait d’une caractéristique particulière dans le comportement de la R.S.17. Il voulait emmener plus de vitesse en courbe et il sentait que l’appui s’échappait là où il en avait le plus besoin. Nous avions développé un nouveau fond plat pour y remédier et nous l’avons eu à temps pour le Grand Prix de Grande-Bretagne. Il est resté muet à la radio pendant un moment avant de se livrer : “Je n’ai rien dit, mais si vous pouviez voir mon visage, vous y remarqueriez un énorme sourire !” Cela le résume bien. Quand il a quelque chose à dire, cela vaut toujours la peine d’être écouté. »
« Nico nous a amenés à un autre niveau en nous rejoignant en 2017 », ajoute Mark Slade, ingénieur de course de l’Allemand durant ses trois saisons chez Renault. « Nous nous sommes relancés, presque du jour au lendemain, en fonctionnant de nouveau comme une grande équipe. Quand vous savez que vous avez quelqu’un à même d’exécuter le travail que vous lui demandez, cela vous apporte une certaine forme de motivation subconsciente. »
« Il est intelligent, efficace et il ne tergiverse pas malgré un excellent sens de l’humour. Il est déterminé à être performant tout en faisant preuve d’une résilience remarquable, probablement beaucoup plus grande que nous autres dans l’ingénierie ! »
« Nous avons réalisé de belles courses ensemble, mais les livres d’histoire ne leur rendront pas justice. C’était un plaisir de collaborer avec lui. Je dirais qu’il est dans le haut du panier des pilotes avec lesquels j’ai pu travailler durant ma carrière. Il avait le sentiment de faire partie de l’équipe, il s’est véritablement investi dans notre développement et c’était très agréable. »
« Nico a clairement joué un rôle déterminant dans notre progression en F1 », résume Cyril Abiteboul, Team Principal et directeur général de Renault F1. « Nous avions besoin d’un pilote ayant l’expérience et la maturité nécessaires pour nous aider à franchir un cap et nous n’aurions pas pu lui demander plus. Ce n’était pas une décision facile de mettre un terme à cette relation, car il possède de nombreux atouts : c’est un excellent pilote, toujours motivé et déterminé à en vouloir plus, ce qui nous a stimulés à notre tour. Nous lui souhaitons bonne chance pour l’avenir et nous le remercions sincèrement pour son énorme contribution envers Renault F1 au cours des trois dernières années. »