Beaucoup de pilotes de F1 ont annoncé soutenir les mesures de chômage partiel prises par leurs écuries, en réduisant eux aussi leurs salaires en ces temps difficiles, sans Grands Prix et donc sans rentrée d’argent à l’horizon.
La discussion se mène aussi chez Renault F1, qui a le plus petit budget des équipes "constructeur" et qui s’est payé Daniel Ricciardo, dont le salaire est parmi l’un des plus gros du paddock, entre 15 et 25 millions d’euros selon les sources.
L’Australien pourrait-il accepter une baisse significative ? Oui, selon Cyril Abiteboul.
"C’est une discussion que nous avons déjà. Daniel nous a déjà confirmé qu’il y était favorable. Je ne sais pas si nous communiquerons mais je vous confirme qu’il le réduira," indique le directeur de Renault F1 au journal L’Equipe.
"Le problème se serait posé s’il n’avait pas accepté l’idée," admet-il au cas où la crise venait à durer. "Il convient encore de fixer les modalités mais, sur le principe, je peux rassurer le comité de direction du groupe Renault : je n’ai pas peur que cela déstabilise le programme F1."
Beaucoup de contrats de pilotes, dont celui de Ricciardo justement, s’arrêtaient normalement à la fin de cette saison. Dans le paddock certains souhaitent que tout le monde puisse continuer au moins un an de plus avant que l’on ne pense à des transferts pour 2022. Abiteboul admet que cette crise pose un casse-tête.
"Dans une saison normale, nous aurions commencé à travailler le sujet. Nous aurions évalué la performance de Daniel sur les quatre premières courses et entamé ou pas les premières discussions. Là, nous n’avons pas fait un tour de roue. Nous sommes en aveugle mais nous devons nous projeter. Alors on discute beaucoup avec Alain Prost, Jérôme Stoll, le comité de direction. Il faudra peut-être prendre des décisions sans que la saison n’ait débuté. On s’y prépare."
"S’il part ? Si je ne l’ai pas vu venir et que je ne l’ai pas anticipé, ce sera un problème. C’est pour cela qu’on a des discussions et qu’on a une académie de pilotes."