Renault F1 prévoit de donner le même coup d’accélérateur à son châssis qu’à son moteur dans les prochaines semaines et les prochains mois.
Cyril Abiteboul en a convenu : le V6 français est maintenant à la hauteur des meilleurs en course, et encore un peu en retrait en mode qualifications. Mais la marque au Losange est en tout cas revenu dans le match de ce côté.
C’est plutôt du côté d’Enstone que l’impatience grandit maintenant.
"Oui, notre châssis est toujours inférieur à ce qu’on souhaitait avoir pour ce début de saison. Nous n’avons pas assez progressé de ce côté," reconnait le patron de Renault F1.
"Nous ne sommes pas assez efficients et pas encore assez bien organisé pour savoir comment répartir nos ressources lors de nos prises de décisions. De gros changements étaient prévus mais ils n’ont pas pu être conduits à temps. La bonne nouvelle c’est qu’ils arrivent !"
Abiteboul a même donné une deadline.
"Pour une équipe française comme la nôtre, il y a un tournant dans le calendrier, c’est notre Grand Prix à domicile, au Paul Ricard. Nous voulons avoir des développements aérodynamiques et mécaniques à la hauteur de nos ambitions d’ici là."
"Nous allons appuyer sur l’accélérateur pour le châssis comme nous l’avons fait pour le moteur parce que, pour le moment, c’est inacceptable. La Formule 1 sera un engagement à long terme pour Renault s’il y a des résultats."
Mais Abiteboul prévient que les règles doivent bien changer en 2021. "Si, pour réussir, on doit investir autant que Mercedes a dû le faire, alors l’histoire sera différente."
Selon des estimations, Mercedes aurait dépensé pas loin de 4 milliards d’euros sur son programme F1 depuis son retour en 2010.