Cyril Abiteboul a commenté la sanction infligée à Racing Point dans l’affaire des écopes de freins de l’équipe canadienne, qui étaient au centre de réclamations déposées par Renault. La sanction n’empêche pas Racing Point d’utiliser la RP20 dans sa configuration actuelle, et le directeur de Renault explique qu’un appel est réfléchi.
"Je peux confirmer que nous réfléchissons à faire appel" a déclaré Abiteboul. "Cela arrive souvent quand nous avons une heure à faire mais dans ce cas particulier, compte tenu de la complexité, nous avons 24 heures pour le faire et 96 heures pour le confirmer."
Il admet que le fait que le dossier se tienne dans des zones grises du règlement joue un rôle dans cette réflexion : "Donc compte tenu de la complexité, nous devons balancer prudemment les intérêts du sport et aussi la logique de la sanction, et nous verrons ensuite si nous faisons appel ou non, ce n’est pas évident selon la décision."
"Il y a une discussion très spécifique et ciblée, et les réclamations sont en relation avec une partie de la voiture, ses écopes de freins avant et arrière. Nous sommes satisfaits que les commissaires de la FIA aient confirmé que certaines pièces étaient en infraction avec le règlement sportif."
S’il est heureux de savoir que les écopes ne sont pas considérées comme légales et qu’elles ouvrent un débat plus large, il concède une certaine frustration face à l’application sportive et non technique de ces sanctions : "C’est un règlement sportif mais c’est un problème technique qui est placé dans le règlement sportif."
"Nous sommes satisfaits de la conclusion. La question de la sanction est ouverte au débat, et pourrait être discutée indéfiniment. Nous allons réfléchir à cela en gardant à l’esprit que l’avantage obtenu continuera toute la saison. Et c’est un avantage significatif."
"Nous devons reconnaître que ce qu’a fait Racing Point, en se basant sur une voiture qui a un tel avantage contre les autres sur la grille, est un choc pour le système. Nous devons voir comment nous allons le gérer. Oui, copier fait partie de la F1, mais la technologie a évolué et il est possible de faire des choses qui ne l’étaient pas avant."
La FIA et son directeur technique, Nikolas Tombazis, ont confirmé réfléchir à empêcher de telles pratiques, ce qui satisfait aussi Abiteboul : "Le cadre du règlement a besoin d’évoluer avec les technologies qui vous permettent de faire des choses qui étaient impossibles avant, avec un niveau de précision qui n’était pas disponible avant."
"Nous sommes satisfaits des déclarations de Nikolas Tombazis ce matin, en parallèle des commissaires, et de sa volonté de s’occuper du problème sérieusement. Mais nous devons comprendre ce qui était derrière ces déclarations."