Alpine F1, liée à Renault, est peut-être passée du statut "d’alliée" à celui "d’obstacle" à l’arrivée d’Andretti-Cadillac en Formule 1.
Bien que Cadillac appartient à General Motors, le projet d’Andretti de se lancer dans le sport dès 2025 dépend d’un moteur client rebadgé.
Mais le patron d’Alpine F1, Bruno Famin, a déclaré cette semaine que l’accord sur le moteur Renault conclu avec Andretti plus tôt cette année avait désormais expiré, et les négociations ne reprendraient que si la Formula One Management, propriété de Liberty, donnait son feu vert à l’écurie américaine.
"En principe, nous n’avons rien contre une onzième équipe s’il s’avère que cela augmente la valeur du sport," explique aujourd’hui Famin.
"Mais ce n’est pas à nous de juger cela. Nous suivons les règlements, qu’il s’agisse du règlement sportif ou de l’Accord Concorde."
Le « oui » de la FOM à Andretti dépendrait en partie de la conclusion d’un accord moteur par l’équipe.
Et Alpine ne semble plus du tout désireuse d’ajouter un client moteur à sa liste. Famin était ouvert à ce sujet au Qatar (lire notre information d’hier) mais plus aujourd’hui. Des choses ont-elles changé ? Certains évoquent des pressions pour ne pas aider Andretti.
"Les priorités ont changé," répond Famin. "Notre première priorité est de développer le meilleur moteur possible pour 2026."
Certains pourraient donc considérer Alpine comme un obstacle majeur à l’approbation d’Andretti pour courir en Formule 1 - conformément aux souhaits de Liberty et de la plupart des dix équipes existantes.
Le camp Andretti reste très discret sur le sujet pour le moment, mais le célèbre père de Michael Andretti, Mario, semble plein d’espoir.
"Je suis évidemment très fier des ambitions de Michael de concourir en Formule 1 avec une équipe. Jusqu’à présent, je pense que nous avons des raisons d’être optimistes avec ce feu vert de la FIA," dit le champion du monde 1978.