La F1 va reprendre au Red Bull Ring dans quelques jours, mais c’est surtout la suite du calendrier, incroyablement resserré, qui inquiète les équipes : car il faudra produire bien des pièces de rechange pour éviter la pénurie en cas de pépin.
Ce souci est d’autant plus épineux pour Renault, qui amènera un triple pack de nouvelles évolutions dès l’Autriche.
« L’objectif, très clairement, c’est de disposer de cinq ailerons dans la dernière configuration, sachant qu’on a une très forte évolution sur la partie avant de la voiture » a ainsi confié sur ce sujet Cyril Abiteboul, pour Auto-Moto sur TF1, ce dimanche.
« Donc il faut conjuguer cette évolution de la spécification, et le calendrier, pour tenir, non pas une seule course en Autriche … et on a vu que cette course pouvait faire des dégâts ! »
Avec la crise du coronavirus et le méga-plan d’économies annoncé par le groupe Renault, des rumeurs ont surgi sur le départ de la structure de Viry et d’Enstone en F1… Mais Cyril Abiteboul explique pourquoi ce ne fut pas la piste retenue.
« On met la crise de côté un instant, ce serait le plus mauvais moment pour partir. Parce que beaucoup d’investissements ont été consentis, on a recapitalisé, on a augmenté nos effectifs de 50 %. Tout ça a commencé à payer cet hiver, donc pour ces raisons, il aurait extrêmement dommage d’arrêter l’aventure en si bon chemin. »
Cet avenir s’inscrira sans Daniel Ricciardo, qui a annoncé son départ de Renault sans y avoir encore laissé de traces marquantes… Cyril Abiteboul est-il agacé par cette décision ?
« Quand on a signé avec Daniel, on se projetait dans un temps long, donc effectivement, quand on en arrive à cette conclusion, c’est comme un contrat de mariage… »
« Mais il reste une deuxième saison, nous sommes à 50 % [de la durée de notre relation]. Donc il est vraiment important pour lui, comme pour nous, qu’elle se passe de la meilleure façon possible. C’est vraiment là-dessus que je serai très vigilant, pour que l’esprit d’équipe et son envie de piloter restent absolument intacts. »