On se doutait que la Racing Point RP20 serait de nouveau au centre de débats quant à sa légalité, tant la monoplace rose ressemble à la Mercedes W10 de 2019. Cela n’a pas manqué, après ces deux premières courses de la saison, c’est Renault qui a porté réclamation contre l’équipe canadienne.
Malgré une mauvaise qualification sous la pluie, Sergio Pérez et Lance Stroll sont remontés jusqu’aux sixième et septième places, et le Mexicain a joué la quatrième à un moment de la course. Un rythme similaire aux Mercedes et Red Bull qui a poussé Renault a lancer une réclamation formelle contre la monoplace.
"Nous confirmons que Renault DP World F1 Team a soumis une requête aux commissaires de l’événement pour clarifier la légalité de la Racing Point RP20. Nous ne ferons pas de commentaires supplémentaires jusqu’à la décision des commissaires" a écrit sobrement Renault.
Renault a deux axes de réclamations contre Racing Point, et se base sur les Articles 2.1 et 3.2 du Règlement sportif, ainsi que sur l’appendice 6 de ce même règlement.
L’Article 2.1 juge que les équipes doivent "observer toutes les provisions du Code Sportif International, du Règlement Technique de la F1 et du Règlement Sportif de la F1".
L’Article 3.2, lui, se réfère au fait que "les compétiteurs doivent s’assurer que leurs monoplaces appliquent les règles d’éligibilité et de sécurité lors des essais et de la course."
Et c’est l’Appendice 6 qui décrit ce qui est reproché à Racing Point par Renault, à savoir le respect des pièces listées, qui sont celles n’étant pas achetées à Mercedes par le team canadien. Sans respect de cet appendice, les Articles 2.1 et 3.2 ne sont plus respectés.
"L’obligation de dessiner et utiliser les pièces listées ne doit pas empêcher un compétiteur de sous-traiter le design ou la fabrication des pièces listées à un tiers, à condition [...] qu’en cas de sous-traitance, le tiers ne soit pas un compétiteur" jugent les différents paragraphe de l’Appendice 6.