Daniel Ricciardo a quitté Red Bull pour Renault l’année dernière et a découvert un univers différent, avec des résultats différents et des enjeux nouveaux. Mais l’Australien ne s’en inquiète pas et pense pouvoir viser de meilleurs résultats rapidement.
"Cette saison n’a pas été décourageante" assure l’Australien. "Je pense que nous pouvons commencer l’année prochaine en espérant pouvoir atteindre quelques fois le podium."
"Oui, c’est un peu optimiste, mais je crois que si nous faisons ce dont nous pensons être capables, c’est possible. Cette saison n’a pas enlevé le vent dans nos voiles, elle ajoute un peu de carburant pour allumer la mèche."
Malgré tout, il a été à l’origine de la meilleure qualification et de la meilleure course de Renault depuis le retour de la marque, au Canada et en Italie, avec une quatrième place dans les deux cas.
"Cela a été un peu gratifiant. Nous n’avons pas encore atteint les vraies récompenses. Mais en voyant comment les relations se sont nouées avec les membres de l’équipe, on n’oublie pas les hauts objectifs."
"Après la qualification au Canada, on voyait qu’il y avait du bonheur mais aussi un poids enlevé sur les épaules de chacun. Donc c’est encourageant et inspirant."
Cependant, il ne cache pas qu’il espérait des résultats globalement meilleurs. Sans viser des podiums, il espérait ne pas avoir à redescendre dans la hiérarchie sur certains week-ends.
"Je ne m’attendais pas à ce que ce soit facile, donc oui, je m’attendais à des obstacles, à des défis. Je ne sais pas à quoi je m’attendais précisément, mais j’espérais de meilleurs résultats que ceux que nous avons obtenus, de façon plus constante."
"Nous avons eu de bons résultats, mais je ne m’attendais pas à des résultats meilleurs que la quatrième place que nous avons obtenue à Monza. En revanche, nos pires résultats ont été pires que ce que j’espérais."
Il rappelle aussi que les déceptions sont le lot de tous les acteurs de la F1 : "Je m’attendais à des déceptions, et je pense que dans n’importe quelle équipe, on s’attend à des déceptions ; parce que même si Mercedes est habituée à gagner, une quatrième place est une déception pour eux."
"Quand on avait de mauvais résultats, on se disait qu’on ne devait pas être si bas. On ne va pas être dans le top 5 à chaque course, mais pas 14e non plus, on pensait en avoir fini avec ces résultats. C’est là qu’il y avait un peu plus de réflexion, devant la réalité de toujours avoir beaucoup de travail."
Mais selon lui, le mieux est aussi parfois l’ennemi du bien, surtout quand les difficultés sont au programme : "Mais je pense que le plus important, c’est de comprendre comment trouver le parfait équilibre. C’est tellement facile de dépasser les limites pour essayer d’obtenir ce dixième supplémentaire que vous finissez par perdre un dixième."
"Dans le peloton, la voiture n’est évidemment pas aussi bonne que les meilleures équipes. Donc si vous glissez, vous perdez plus de temps et vu que les pneus surchauffent, vous le payez plus cher par la suite car vous n’avez pas de marge. Comprendre quand être raisonnable et quand essayer d’en faire un peu plus, c’est ce qui m’a appris le plus de choses."
Il fait la différence entre être performant et optimiser son pilotage : "Vous essayez toujours de piloter aussi vite et aussi bien que possible. Mais faire au mieux demande un peu d’expérience et de discipline."