Même si le dernier Grand Prix en Chine a été meilleur pour lui, Daniel Ricciardo déçoit depuis le début de l’année : mis sous l’éteignoir par Yuki Tsunoda, l’Australien est aussi mis sous pression par la direction de Red Bull. La menace d’un remplacement à mi-saison par Liam Lawson est bien réelle.
Auprès d’ESPN, le pilote RB F1 a admis lors de la présentation de la livrée de sa monoplace pour Miami cette nuit que son début d’année n’était pas fameux. Mais Ricciardo essaie de ne pas trop prêter attention aux critiques.
« Je suis sûr que beaucoup de gens, mes fans, les fans de F1, qui que ce soit, ont dit : ‘Bon sang Daniel, retire ton doigt du c…, qu’est-ce que tu fais ? »
« J’ai tendance à ne pas lire les articles qui me concernent. En général, je ne suis pas un grand lecteur, mais inévitablement, vous tombez sur des choses. Je participe à quelques courses et tout d’un coup, on entend dire que Daniel est de retour ou qu’il est en lice pour ceci ou cela [un baquet Red Bull]. »
« Carlos Sainz a été excellent à Melbourne, il est revenu après son opération et a gagné la course - une victoire incroyable, il a été génial. Mais il suffit d’une victoire pour que les gens se disent « oh, c’est le meilleur de la grille » ou autre chose..... Ensuite, si Charles le bat pendant quelques courses, ces mêmes personnes se diront « oh, c’était juste une performance isolée, Carlos n’est pas tout ça », vous voyez ce que je veux dire ? C’est comme ça. »
« Je sais que si j’étais sur le point de faire un ou deux superbes week-ends, on dirait soudain que Daniel est de retour. Les choses peuvent changer si rapidement. »
« Mais il ne faut pas se laisser surprendre. Si vous lisez tout, si vous n’êtes pas assez fort d’esprit, vous commencez à douter de vous... Est-ce que je suis dépassé, est-ce que je suis un peu lessivé ? Peu importe. »
« Je sais que si je lisais quelque chose en ce moment, ce ne serait pas « Daniel est en feu cette année ». Il est clair que sur le papier, ce n’est pas le cas. Mais est-ce que je sens que j’ai la capacité d’être en feu et de faire une bonne course ? Absolument. »
« Même si je me débrouillais bien, il y aurait toujours quelqu’un pour dire que je suis fini, ou que je ne suis bon que parce que Yuki n’est pas bon, ou quoi que ce soit d’autre. »
Cependant il est clair que Red Bull n’attendra pas indéfiniment le réveil de Daniel Ricciardo... et lui-même le sait.
« Je ne veux pas être encore à Monaco [à la fin du mois de mai] en train de me dire ’oui, ça va arriver ce week-end’. »
« Je me soucie uniquement de ce que Christian, Helmut [Marko], Laurent [Mekies] et quelques autres pensent dans le paddock. »
« Ce sont leurs opinions qui comptent. Ce sont les seules personnes qui disposent de toutes les données, de toutes les informations pour savoir si je suis à la hauteur ou non. Ils sont les seuls à connaître la réponse en noir et blanc. »
« Je sais que si je parle à Helmut après une mauvaise course, il me dira « bouge-toi un peu le c… », alors je sais ce qu’on attend de moi. »
Ricciardo, une figure très populaire même aux USA
Et même s’il ne performe pas sur la piste, Daniel Ricciardo reste un pilote très populaire - y compris aux USA où il est devenu un visage reconnu.
« Probablement depuis la série Netflix et la popularité du sport, on a l’impression qu’il est beaucoup plus grand public, qu’il est beaucoup plus ouvert à d’autres opinions, et probablement à un peu de conneries qui vont avec. »
« Je pense qu’au début aux USA, c’était « oh mon dieu, un pilote de F1 ». Maintenant, c’est « oh, un pilote de F1, il a fait ceci, il a fait cela », il y a moins d’effet de choc. C’est plus « hey, je te connais », « belle course la semaine dernière » et « on te suit depuis la première année ». Il y a probablement un peu plus de profondeur dans la ferveur des fans américains, contrairement à il y a quelques années, lorsque les gens se contentaient de vous voir à la télévision. »
« J’adore la façon dont le sport s’est développé aux États-Unis. J’adore la façon dont l’Amérique fait du sport. Si j’avais une seconde vie, j’aimerais aller à l’université, jouer au football et faire comme les Américains. Le fait que nous touchions un peu les États-Unis maintenant me donne un peu de cela, quelque chose que j’aurais aimé ressentir dans une autre vie ! »