L’opération survie est-elle déjà enclenchée pour Daniel Ricciardo ? Peu à l’aise depuis deux saisons chez McLaren, l’Australien a même été l’objet de rumeurs de remplacement pour l’an prochain, annonçant par exemple Oscar Piastri dans son baquet en 2023…
L’avenir de Daniel Ricciardo, du moins à moyen terme chez McLaren, est en suspens. Mais ainsi qu’il l’a confié, l’ancien coéquipier de Max Verstappen ne craint pas d’être au pied du mur.
« J’aime la pression. C’est un privilège parce que ça veut dire que quelque chose vous tient à cœur et que cela vaut la peine de se battre pour. »
« Si cela crée un peu de stress ou une pression supplémentaire, si cela crée des émotions et des sentiments, alors c’est une bonne chose. Pour y faire face, vous devez trouver un moyen de voir les aspects positifs de la raison pour laquelle vous êtes stressé. C’est parce que vous vous sentez concerné par un certain objectif [la F1]. C’est un privilège de pouvoir faire quelque chose que vous aimez et qui vous tient à cœur, c’est comme ça que je vois les choses. »
Daniel Ricciardo est très optimiste... trop ? N’a-t-il pas intérêt à abandonner son optimisme, et ses sourires, pour passer en mode ’fury’ ?
« Cela peut jouer en votre défaveur si vous ne montrez pas votre côté impitoyable. Le mot "impitoyable" peut avoir plusieurs significations. Il peut s’agir d’un autre mot pour désigner l’égoïsme. En étant égoïste pour obtenir ce que vous voulez, vous pouvez exclure les gens et être considéré comme un peu méchant. Mais vous avez besoin de quelque chose de cette nature pour arriver au sommet et vous battre pour quelque chose comme ça. »
« Je ne porte pas de visage ‘d’impitoyable’ tout le temps, je le porte quand j’en ai besoin, mais ce n’est pas mon look naturel. Si les gens ne voyaient que le "Daniel naturel", je pense qu’ils ne me prendraient pas au sérieux. Peut-être qu’ils profiteraient de moi, ou ils percevraient que je ne représente pas une menace pour eux. La meilleure façon de parler est de le faire sur la piste. »
S’accrochant toujours à sa victoire de Monza l’an dernier, qui lui sert toujours de paravent ou d’excuse, Daniel Ricciardo estime toujours le podium comme un objectif atteignable en 2022. N’est-il pas un peu dans le déni ? Sa victoire de Monza doit-elle servir de cache-misère ?
« Je suis juste réaliste - il n’y a pas eu de signes forts et clairs d’une victoire jusqu’à présent cette année. Mais je ne pense pas que quelqu’un m’aurait prédit que je gagnerais une course l’année dernière. C’est ce qui en fait une très belle chose, car cela m’a rappelé que tout est possible, surtout dans ce sport. »
« Plus je suis haut sur la grille, plus je suis content du résultat. Il s’agit juste d’essayer d’arriver à une situation où je suis régulièrement performant à un haut niveau - surtout avec cette voiture. C’est là que je n’ai pas été capable de faire ce que j’attendais de moi, c’est-à-dire me classer dans les six premiers chaque week-end et ne pas avoir beaucoup de week-ends sans performance. »
« Essayer de les éliminer serait un objectif fondamental pour moi. Et bien sûr, remonter sur le podium. À ce stade, il n’est même pas nécessaire que ce soit une victoire. Remonter sur le podium et être dans le top 3 serait un bon objectif à atteindre dans les prochains mois. »