Renault a subi une sévère désillusion, en apprenant la double disqualification de Nico Hülkenberg et de Daniel Ricciardo au dernier Grand Prix du Japon, pour l’utilisation controversée d’un système permettant aux pilotes d’avoir une aide à l’équilibrage des freins.
Du même coup, au classement des constructeurs, Renault se retrouve sous la menace directe de Toro Rosso et Racing Point, alors que McLaren est désormais un horizon très lointain.
Dans le paddock de Mexico, Daniel Ricciardo a tenté de faire bonne figure, et a appelé son équipe à ne pas gaspiller son énergie dans cette affaire.
« Il faut se ficher de tout cela et avancer. Si nous ne cessons de ressasser ces malheurs, de repenser à n’importe laquelle des circonstances que nous avons dû subir cette saison, alors, probablement, nous nous sentirons désolés pour nous. »
« Mais je sens vraiment que cette année, ce fut difficile pour nous d’être sur une bonne dynamique. Je comptais arriver dans une équipe avec des attentes élevées, en espérant construire sur ce que nous avions réussi l’an dernier, mais ce ne fut pas vraiment le cas jusqu’à présent. Et quand nous arrivons à obtenir quelque chose, comme au Japon ou à Singapour avec ma pénalité… C’est difficile pour nous de nous placer sur une bonne dynamique, d’enchaîner sur une série de courses. Je sens que ça a toujours été le cas. »
« Si c’est une erreur de notre part, bien sûr, nous en apprendrons… Autrement… Il y a deux courses qui s’enchaînent maintenant, et tout le monde dans le paddock pense que c’est probablement le meilleur enchaînement de l’année, donc je pense qu’il faut juste utiliser cette positivité pour obtenir quelques bons résultats. »
Daniel Ricciardo avait subi un grand nombre d’avanies moteur l’an dernier chez Red Bull, et désormais, avec Renault, il est également infortuné. Il avoue ainsi se demander parfois : « pourquoi ai-je donc choisi ce sport ? »
« De tels revers sont probablement ce qui est le plus difficile dans ce sport. Ce doit être la même chose dans beaucoup de sports, mais en F1, c’est particulier, parce qu’il y a tant de variables, tant de choses qui peuvent mal se passer. »
« Maintenant, je suis dans une forme formidable, j’espère que ce week-end le sera aussi. Mais peut-être que quelque chose arrivera, que ce ne sera pas le cas. Donc oui, parfois, ce n’est pas le sport le plus sympathique. »
« J’ai déjà pensé cela à plusieurs reprises. Mais peu importe, j’adore ce sport, j’adore le défi qu’il propose. Même après [la disqualification de Renault]. Maintenant, je le vois dans l’équipe, nous sommes en colère, frustrés, mais nous nous disons aussi ‘allez, nous nous fichons de cela, allons obtenir ces points que nous avons perdus’. Donc c’est un facteur de motivation. Oui, il faut utiliser ces mauvaises journées comme un facteur de motivation. La course était presque il y a deux semaines, j’ai fait ce que je pouvais pour qu’elle soit bonne. Je pensais que ce serait une bonne course. »
« Donc oui, maintenant, nos points se sont envolés, mais je n’aurais rien pu faire différemment. Comme je l’ai dit, il faut effacer tout cela et avancer à partir de là. »