Daniel Ricciardo admet qu’il voit l’horloge commencer à tourner : l’Australien a passé le cap des 30 ans cette année et s’il ne voit pas encore la fin de sa carrière en Formule 1, il s’est ouvertement inquiété du risque qu’il pourrait quitter ce sport sans titre mondial, ce qui l’attristerait beaucoup.
Le pilote Renault F1 admet dans les colonnes de GQ que "30 ans, ce n’est pas comme 29 !"
"Je devrai absolument faire une fête car c’est un âge important. C’est une transition. Je reste jeune, mais c’est un âge où vous comprenez sûrement davantage vos responsabilités," ajoute Ricciardo.
"Je n’ai pas d’enfants encore, mais à 30 ans, beaucoup commencent à en avoir, achètent une maison… C’est l’indépendance, les parents commencent à être plus vieux donc ils ne peuvent plus tout faire pour vous. 30 ans est un âge où vous devenez vraiment un adulte qui prend sa vie en mains. Avec les impôts et toutes ses conneries aussi !"
Faire une longue carrière en sport mécanique n’est pas donnée à tout le monde. Ricciardo a deux exemples à donner : Valentino Rossi, en MotoGP, et Lewis Hamilton.
"Valentino est formidable car sur la piste il est impitoyable, agressif, dur avec les autres pilotes. Mais hors de la piste, tout le monde l’apprécie, il fait des blagues, il a un super caractère. Il m’a inspiré le fait d’être un gentil garçon mais aussi un tueur en piste."
"J’admire tous ceux qui sont au sommet depuis un long moment. Être au top, c’est compliqué. Mais y rester est encore plus compliqué. Dans notre sport, quand je vois Lewis, faire ce qu’il fait depuis des années - même si beaucoup de gens vont dire qu’il a une super voiture, ce qui est vrai - il reste motivé et je suis sûr que cela n’est pas facile."
"La jeunesse devient de plus en plus forte, c’est donc compliqué pour les ’vieux’. Ils ont adapté leur jeu pour rester devant. Si Rossi avait gardé le même style toute sa carrière, il ne serait pas encore au top. Il a sensiblement le même mais l’a fait évoluer. Il regarde ce que font Marquez et les autres. J’ai énormément de respect pour ce qu’ils arrivent à faire."
Lorsque le magazine GQ lui demande ce qu’il compter faire après la Formule 1, Ricciardo a déjà quelques idées. Certaines sont d’ailleurs déjà lancées.
"J’avais une marque de vêtements, mais c’est terminé. Si je recommençais, je ferais gérer la chose par un vrai professionnel. J’ai une bière française, à Nice. Je fais ça avec Jenson Button. J’ai les karts Ricciardo aussi. Je dois penser à d’autres distractions, en dehors de la course automobile. Ce sera de toutes façons quelque chose qui me passionnera. Mon cœur restera en F1, mais je devrais trouver autre chose car je ne pourrai passer ma vie sur la piste, malheureusement."