Daniel Ricciardo a décidé de ne pas céder aux sirènes des derniers baquets disponibles en Formule 1 pour 2023. L’Australien aurait pu aller chez Haas F1 ou Williams, mais il préfère prendre une année loin des circuits avant de tenter un retour en 2024. Il explique pourquoi il ne veut pas courir à tout prix.
"C’est là que c’est un sentiment personnel. Ce n’est toujours pas aussi simple que ça en a l’air de l’extérieur" a déclaré Ricciardo. "Et vous devez faire la part des choses. Je sais ce que c’est de courir à l’avant, puis de courir au milieu du peloton."
"Il y a deux façons de procéder. Il y a le bon scénario où je saute dans une autre voiture, et c’est génial. Disons que je redeviens moi-même. Mais ça pourrait aussi être que je me sens super bien, tout en me battant pour les 16e et 17e places."
"Et tout le monde sait que lorsque vous êtes à l’arrière, vous pouvez faire un travail formidable, mais si vous obtenez toujours la 16e place, il y a toujours beaucoup de risques avec ça. Je le fais depuis assez longtemps, je me dis ’je ne veux pas me battre pour ça’."
"Et il n’y a aucune garantie de savoir l’année prochaine, quelle équipe va se battre pour quelle position, mais à ce stade, et je sais que c’est un risque, et je veux un peu plus de certitude. J’ai traversé une vraie galère pendant les 18 derniers mois."
"Et je ne veux pas risquer de me mettre dans une position où je serais au fond du trou et où je me demanderais ce que je fais encore ici. Je ne veux pas en vouloir à ce sport, d’une certaine manière. Je l’aime un peu trop."
Le risque de ne pas retrouver la motivation
Le pilote McLaren F1 reconnait qu’il prend un risque en s’éloignant du peloton, car sa cote pourrait définitivement descendre et il pourrait ne pas retrouver de volant. Mais il sait aussi que c’est sa motivation qui pourrait définitivement s’éteindre, même s’il en doute au fond de lui.
"Peut-être que je prends une année sabbatique et que je dirai ’vous savez quoi ? En fait, je n’ai pas envie de revenir’. Alors j’aurai ma réponse. Mais en fin de compte, je pense que si je devais prendre une année sabbatique, j’ai confiance quant au fait que je me sentirais comme pendant le Covid."
"J’avais passé trois mois à la ferme en Australie, et j’étais juste tellement motivé et affamé que j’étais totalement impatient de revenir en compétition. C’est comme quand vous aimez quelque chose, et c’est comme avec un partenaire aussi, c’est l’absence qui rend le cœur plus tendre. C’est la même chose."
C’est là que je me dis que ça fait peut-être partie de mon histoire, et que je vais pouvoir revenir. Et si ce n’est pas le cas, alors qu’il en soit ainsi. Mais c’est la partie des choses avec laquelle je suis plutôt à l’aise."